Des milliers d’habitants de la Bande de Gaza se trouvent au bord d’une catastrophe humanitaire en raison du blocus mené par Israël, qui a provoqué une pénurie aiguë de nourriture et de médicaments

Chas Pravdy - 17 mai 2025 06:24

Les citoyens de la région, privés de la possibilité de recevoir l’aide nécessaire, risquent de mourir de faim dans les prochains jours si la communauté internationale n’entreprend pas des mesures d’urgence pour rétablir l’approvisionnement en aide humanitaire. Cette situation préoccupante a suscité une inquiétude commune dans les cercles diplomatiques de l’Union européenne. Vendredi 17 mai, sept dirigeants de pays européens — Islande, Irlande, Luxembourg, Malte, Norvège, Slovénie et Espagne — ont publié une déclaration commune dans laquelle ils appellent la direction israélienne à arrêter d’urgence les opérations militaires à Gaza et à créer les conditions d’un accès sans entrave des organisations humanitaires internationales à la région sinistrée. « Nous ne pouvons pas ignorer la catastrophe humanitaire de nature artificielle qui se déroule sous nos yeux à Gaza. Au cours des dernières semaines, plus de 50 000 personnes — femmes, hommes et enfants — ont perdu la vie. Un nombre encore plus grand de habitants risquent de mourir de faim dans un futur proche et dans les prochains jours si des mesures nécessaires ne sont pas prises immédiatement », indique la déclaration conjointe des dirigeants. La menace de famine à Gaza est devenue particulièrement aiguë cette semaine, lorsque le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU a averti que près de 470 000 habitants de la Bande de Gaza se trouvaient déjà au bord de la catastrophe à cause du blocage de la livraison de l’aide humanitaire et de l’interdiction officielle israélienne. Selon le PAM, plus de 116 000 tonnes de nourriture ont été interdites d’importation dans le secteur, ce qui représente un problème sans précédent de survie pour les résidents locaux. En réponse, Israël a lancé la construction de nouveaux centres de livraison des ressources humanitaires. Cependant, cette initiative suscite des critiques de la part de la communauté internationale, car selon le ministre israélien des Affaires étrangères, Gabi Ashkenazi, ces centres permettront de prévenir le vol de l’aide et assureront que « le Hamas ne doit plus en tirer profit ». Toutefois, les critiques affirment que de telles mesures ne résolvent pas le problème et pourraient être utilisées à des fins de manipulations politiques. Par ailleurs, les diplomates partagent leur inquiétude quant à d’éventuelles tentatives des autorités israéliennes de procéder à un déplacement forcé des Palestiniens de Gaza et de la Cisjordanie. La délégation des dirigeants européens a souligné que toute expulsion forcée de la population constitue une violation flagrante du droit international et est inacceptable dans le monde moderne. « Toute tentative de changements ethniques ou d’expulsions forcées de la population palestinienne, quels que soient les moyens utilisés, constitue une violation des normes et des valeurs internationales. Nous condamnons fermement ces actions et appelons toutes les parties à s’abstenir de toute violation des droits de l’homme. Cela compromet la perspective de paix et de sécurité dans la région », ont souligné les diplomates européens. Dans ce moment critique, la communauté internationale appelle à des actions rapides et résolues pour mettre fin aux hostilités et rétablir l’accès humanitaire. Les leaders européens insistent sur le fait que la responsabilité de préserver la vie et la dignité des civils incombe à tous les pays et à la communauté mondiale dans son ensemble, et que seul un effort commun peut prévenir cette catastrophe humanitaire qui commence déjà à détruire des générations entières sans objectifs politiques.

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