Уrsaula von der Leyen : Poutine n’est pas prêt pour la paix, il faut renforcer les sanctions

Chas Pravdy - 16 mai 2025 13:54

Avant le début du sommet de la Communauté politique européenne, qui se tient à Tirana, la principale diplomate européenne Ursula von der Leyen a fait une déclaration radicale concernant les intentions et les actions du leader russe Vladimir Poutine. Selon elle, les dernières mesures du Kremlin témoignent de son refus de résoudre le conflit par la diplomatie et de progresser vers la paix. Elle a souligné qu’il est nécessaire de renforcer les sanctions contre Moscou pour atteindre cet objectif, car le calendrier pour des négociations pacifiques est actuellement absent. Ursula von der Leyen a insisté sur le fait que Poutine avait auparavant utilisé une rhétorique de paix – cependant, ces déclarations ne correspondaient pas à ses actes. En particulier, début mai, le président russe a appelé à un cessez-le-feu, ce qui coïncidait avec la veille de la Journée de la Victoire du 9 mai. Toutefois, quelques jours plus tard, il a renoncé à cet engagement, poursuivant ainsi une escalade du conflit. Un autre point important : l’Ukraine, soutenue par l’Union européenne et les États-Unis, a appelé à un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours afin de permettre des négociations. Poutine a ignoré cet appel, en se concentrant sur la poursuite des hostilités. Une proposition particulièrement notable lors du sommet concerne une initiative dite : Poutine aurait proposé d’organiser des négociations bilatérales entre l’Ukraine et la Russie en Turquie. Volodymyr Zelensky était prêt pour une rencontre, mais le président russe ne s’est pas présenté à ces négociations. Selon von der Leyen, cela confirme encore une fois la véritable intention du Kremlin : éviter la paix et maintenir ce conflit jusqu’à l’impossible. « Le refus de rencontrer et d’ignorer les appels à la paix montre que Poutine ne cherche pas une résolution diplomatique du conflit », a-t-elle déclaré. Face à cette situation, l’Union européenne a annoncé son intention d’adopter un nouveau paquet de sanctions qui renforcera les restrictions existantes. Ces mesures comprendront notamment des sanctions contre le système de pipelines Nord Stream 1 et 2, qui ont une influence significative sur la sécurité énergétique de la Russie et de l’Union européenne. Par ailleurs, le nouveau liste de sanctions devrait inclure davantage de navires de la « flotte de l’ombre » du Kremlin, impliqués dans l’évitement des interdictions, ainsi que des restrictions sur les prix du pétrole, notamment la baisse du plafond supérieur du prix du pétrole russe. Il est également prévu d’élargir les sanctions dans le secteur financier russe, dans le but d’intensifier la pression économique pour forcer le Kremlin à revenir à la table des négociations. « Nous aspirons à la paix, mais pour y parvenir, il faut intensifier la pression », a déclaré Ursula von der Leyen. « Tant que le président russe ne montrera pas sa volonté de faire des compromis et de cesser l’agression, nos mesures seront renforcées. Ce n’est qu’à travers la pression économique et politique que nous pourrons le pousser à changer sa position et à reprendre les négociations de paix. » Concernant les attentes du sommet de la Communauté politique européenne, les experts sont unanimes : le thème principal sera le renforcement des sanctions contre Moscou. Il s’agit déjà du deuxième forum de ce type dans le cadre de la CPE – le précédent s’était tenu en novembre 2024 à Budapest, où les participants avaient jeté les bases d’une pression accrue sur la Russie. Désormais, les discussions se concentrent sur des mesures concrètes de nature juridique et économique, visant à accélérer la fin de la guerre et à revenir à la diplomatie. Compte tenu de l’activité militaire et des défis diplomatiques, l’on s’attend à ce qu’au cours de ce sommet soit élaborée une nouvelle stratégie de l’Union européenne pour faire face à l’agression de la Russie. Le renforcement des sanctions et la pression politique doivent démontrer que l’UE reste un front uni dans la défense des normes internationales de paix et de sécurité. Les participants soulignent que ces mesures radicales sont nécessaires non seulement pour soutenir l’Ukraine, mais aussi pour envoyer un signal au Kremlin : l’agression militaire et l’ignorance des voies diplomatiques ne resteront pas sans conséquences.

Source