Rencontre entre l’Ukraine, la Russie et la Turquie à Istanbul : ce que l’on sait à l’approche de négociations importantes

Au palais de Dolmabahçe à Istanbul, un lieu historique qui sert officiellement de résidence au président turc, des négociations internationales cruciales sont prévues dans les prochains jours avec la participation de représentants de l’Ukraine, de la Russie et de la Turquie. Selon l’agence turque Anadolu, les rencontres principales auront lieu ce vendredi, respectivement à 10h45 et 12h30. Selon le plan, la première rencontre du triplet – Turquie, États-Unis et Ukraine – doit commencer à 10h45 dans la région de Tavría, dans un format visant à favoriser la recherche d’une solution pacifique et à définir les axes principaux de la coopération future. Ensuite, dans les salles de Dolmabahçe, une rencontre des délégations de l’Ukraine, de la Russie et de la Turquie est prévue sans la présence d’autres partenaires – celle-ci débutera à 12h30. C’est cette rencontre qui est considérée comme clé pour l’avenir du règlement du conflit dans l’est de l’Ukraine et la possible relance des négociations diplomatiques, car ses résultats influenceront le développement ultérieur des événements. Qu’est-ce qui a précédé ces événements importants ? Auparavant, le ministère ukrainien des Affaires étrangères et la plateforme « Ukrainska Pravda » ont rapporté que des négociations entre les délégations de deux pays – l’Ukraine et la Russie – étaient prévues à Istanbul cette semaine. Selon ces informations, elles devaient commencer vendredi, le 16 mai, et ouvrir une nouvelle page dans les relations bilatérales, perturbées depuis le début de l’invasion à grande échelle de la Russie en Ukraine. Il est également connu que la délégation russe prévoit d’arriver à Istanbul à 10h00. Par ailleurs, le chef de la délégation russe et assistant du président russe, Vladimir Medinski, a déclaré que les représentants ukrainiens seraient attendus pour des négociations dans cette ville huppée à ce moment-là. Cependant, en réalité, Moscou a envoyé à Istanbul une délégation de niveau faible, dirigée par Medinski, ce qui soulève des questions sur la sincérité des intentions du Kremlin en matière de dialogue constructif. Plus tôt, le 15 mai, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu à Ankara, attendant l’arrivée du leader russe Vladimir Poutine pour participer à une négociation de deux jours avec la partie russe. Cependant, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a annoncé que Vladimir Poutine ne viendrait pas à Istanbul, et que la Russie déléguait pour les négociations des représentants de rang inférieur, notamment l’assistant du président Medinski. Ces nouvelles ont suscité des réactions contrastées dans la communauté ukrainienne et internationale. Le secrétaire d’État américain, Mark R. Rubio, a exprimé un scepticisme quant aux chances de parvenir à un progrès substantiel lors des négociations à Istanbul entre l’Ukraine et la Russie, en raison de l’absence de la présence personnelle de Poutine et du motif peu clair de Moscou. Par ailleurs, le leader ukrainien, Volodymyr Zelensky, a décidé de jouer personnellement un rôle dans le processus diplomatique en déléguant à Istanbul une délégation gouvernementale dirigée par le ministre de la Défense, Rustem Umerov. Zelensky a aussi confirmé que les États-Unis et la Turquie joueraient le rôle de médiateurs dans les négociations de paix, soulignant l’importance du soutien international pour parvenir à des accords. Le président ukrainien a également approuvé la composition de la délégation pour ces négociations à Istanbul, composée de 12 représentants dirigés par le chef du ministère de la Défense ukrainien. Le but de ces pourparlers est de rechercher une paix juste et durable, ce qui, selon le dirigeant ukrainien, est une nécessité urgente pour résoudre le conflit. Il est à noter qu’en vertu du décret de Zelensky, le chef de la délégation peut, avec l’accord du président, apporter des modifications à la composition, et que cette délégation disposera de directives de négociation secrètes, ce qui souligne l'importance de cette mission diplomatique et son caractère confidentiel. Ainsi, la tâche qui attend la partie ukrainienne, russe et turque est extrêmement cruciale : mener à bien ce processus diplomatique tant attendu, qui pourrait faire partie d’un accord international plus large sur l’avenir de l’Ukraine et de la région, compte tenu de la situation géopolitique complexe. L’attente et les spéculations concernant les résultats de ces rencontres restent intenses, mais leur potentiel d’influence sur la dynamique future du conflit est difficile à sous-estimer.