Le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, Andriy Sybiha, a tenu une rencontre importante en Turquie, au cours de laquelle il a évoqué des questions actuelles concernant la paix et la coordination diplomatique dans le contexte du conflit russo-ukrainien

Chas Pravdy - 15 mai 2025 00:29

En particulier, le chef du ministère ukrainien des Affaires étrangères a rencontré le secrétaire d’État américain, Mark R. Rubio, ainsi que le sénateur Lindsey Graham, ce qui rappelle une fois de plus l’inquiétude internationale et la tension entourant la recherche de solutions à la crise. Selon ce qu’a indiqué lui-même Andriy Sybiha via son compte sur le réseau social X (anciennement Twitter), cette rencontre s’est déroulée dans la ville d’Antalya, en Anatolie, avec pour objectif « d’exprimer la vision du président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, concernant les efforts de paix et la coordination des actions en cette semaine extrêmement importante ». Le ministre a précisé que les parties ont discuté de la logique des prochaines démarches, ainsi que partagé leurs approches et positions concernant la résolution future du conflit. « J’ai rencontré le secrétaire d’État américain, Mark R. Rubio, et le sénateur Lindsey Graham à Antalya, afin de transmettre clairement la vision ukrainienne et de confirmer notre volonté de trouver une solution pacifique. Il est essentiel d’avoir une compréhension unifiée des mesures à venir, c’est pourquoi nous avons soigneusement discuté de la logique des prochaines étapes et échangé nos idées sur les voies pour parvenir à la paix », a déclaré Sybiha dans son message. Dans son communiqué, le diplomate a souligné que l’Ukraine réaffirme avec confiance « son engagement ferme et cohérent en faveur des efforts de paix soutenus par la direction des États-Unis ». Il a exprimé sa gratitude pour le soutien actif et la participation des États-Unis dans ce processus, en soulignant également la volonté de l’Ukraine de poursuivre la coopération dans un cadre mutuellement avantageux. « Nous sommes convaincus que le dialogue constructif et la compréhension mutuelle sont des facteurs clés pour parvenir à la paix. Par ailleurs, nous affirmons que la Russie doit répondre par des gestes équivalents à nos propositions et démarches, car tout refus de coopérer risque d’aggraver la situation et d’entraîner une escalation supplémentaire du conflit », a souligné le ministre. Il a aussi ajouté qu’à la même date, dans le cadre des rencontres diplomatiques, des représentants ukrainiens ont discuté avec des représentants des principaux États européens de « mesures décisives » à l’égard de la Russie, notamment la possibilité de nouvelles sanctions renforçant la position de Kyiv dans le monde et soutenant les efforts diplomatiques pour forcer l’agresseur à faire la paix. Avant cela, à la veille de la rencontre à Antalya, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a adressé un message exprimant l’espoir d’obtenir des informations claires de la Russie concernant les délégués qui participeront aux futures négociations en Turquie. Zelensky a précisé qu’après l’identification des participants, il déterminerait les prochaines étapes et la stratégie pour résoudre le conflit, soulignant que ce processus est décisif pour l’avenir de l’Ukraine. Une tension supplémentaire est née de l’éventualité d’une rencontre entre le président turc Recep Tayyip Erdoğan et son homologue russe, Vladimir Poutine. D’après des représentants du pouvoir ukrainien, si Poutine refuse de venir en Turquie, cela enverra un signal d’échange d’informations indiquant l’absence de volonté de la Russie de régler la guerre. Le chef du Bureau du président, Andriy Yermak, a insisté sur le fait que l’ignorance d’une telle invitation par Moscou favoriserait la détérioration de la situation diplomatique et freinerait tout effort de paix. Concernant le fonctionnement du format même des négociations, le 14 mai, le président russe Vladimir Poutine a approuvé la composition de la délégation pour participer aux consultations bilatérales avec l’Ukraine en Turquie, prévues pour le 15 mai. Cependant, la liste officielle des délégués ne comporte pas la présence du président russe lui-même, ce qui est perçu négativement par la partie ukrainienne, puisque le signe de faiblesse et de refus de mener de véritables négociations réside précisément dans l’absence du dirigeant du Kremlin lors de ces pourparlers. Par ailleurs, les acteurs mondiaux continuent de se concentrer sur la possibilité d’un dialogue diplomatique. Le président américain Donald Trump a indiqué qu’il ne prévoit pas de se rendre en Turquie pour participer aux négociations prévues entre la Russie et l’Ukraine. Cela souligne à nouveau la complexité et la nature ambiguë de la situation internationale autour de la résolution du conflit, puisque les États-Unis maintiennent leur soutien à l’Ukraine, sans pour autant manifester de volonté de participer personnellement aux négociations en Turquie. Ainsi, la situation autour des futures négociations demeure tendue, et les efforts diplomatiques sont cruciaux pour envisager une issue pacifique. On s’attend à ce que les prochaines semaines révèlent quels facteurs culturels et politiques pourront permettre de parvenir à un compromis ou, au contraire, renforcer la fracture dans les efforts internationaux pour résoudre le conflit.

Source