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Au Qatar, l’information concernant le cadeau à Trump a été démentie : il s’agit d’un « accord intergouvernemental », et non d’un cadeau direct

Chas Pravdy - 15 mai 2025 03:25

Dans les cercles diplomatiques, les discussions continuent de faire rage autour de la remise potentielle d’un avion moderne au président américain Donald Trump, mais les représentants officiels du Qatar insistent : il ne s’agit pas d’un cadeau direct, mais de la conclusion d’un « accord intergouvernemental ». Cette position a été exprimée par le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Royaume, cheikh Mohamed bin Abdulrahman bin Jassim Al Thani. Dans une interview accordée à la chaîne CNN, il a précisé qu'il était question d’un vrai contrat d’État, et non d’une transmission commerciale ou d’un cadeau de la part du gouvernement qatari. Selon le haut responsable, le processus de négociation à ce sujet est toujours en cours, et les deux parties — Doha et Washington — en discutent activement. En exprimant sa position, le ministre Al Thani a indiqué : « Il s’agit d’un accord intergouvernemental très simple. Le ministère de la Défense du pays et l’autorité militaire américaine négocient actuellement la remise de l’un de nos nouveaux avions Boeing 747-8, qui pourrait ensuite être utilisé comme Air Force One. Toutes ces questions sont en cours d’examen juridique, et les deux parties s’efforcent d’en assurer la légitimité. » Il a souligné que cet accord est purement un contrat d’État et n’a rien à voir avec des personnalités des deux côtés. « Il s’agit d’un contrat intergouvernemental avancé sans violation des lois. Les discussions sur ces possibilités se tiennent au niveau des gouvernements, et le processus détaillé est toujours en cours », a insisté Al Thani. Toutefois, il a confirmé que si, lors de l’évaluation juridique, cet accord devait être considéré comme illicite, la partie qatarie retirera probablement sa proposition. « Nous ne ferons rien qui soit contraire aux lois et aux normes internationales. Il s’agit d’un échange transparent entre gouvernements, » a souligné le ministre. Al Thani a également réfuté toute crainte quant à des intentions de la capitale du Golfe Persique de s’immiscer dans la politique américaine par le biais de ce contrat. Selon lui, le Qatar n’en voit pas la nécessité. « Pourquoi devrions-nous influencer artificiellement la politique des États-Unis ? Au cours des dix dernières années, le Qatar a soutenu au maximum les États-Unis dans leurs efforts internationaux. Nous avons été présents lors de la lutte contre le terrorisme, lors de l’évacuation d’Afghanistan et dans le processus de libération des otages, » a-t-il déclaré. Selon Al Thani, les relations amicales entre les deux pays sont basées sur la confiance et le soutien mutuel, et la coopération diplomatique avec les États-Unis fait partie intégrante de la politique extérieure du Qatar. Le ministre a ajouté que Doha a toujours cherché à être du côté des États-Unis, en leur apportant aide dans des situations difficiles, car ces deux pays partagent des valeurs et des intérêts communs. « Nous croyons qu’un tel partenariat doit être mutuellement bénéfique, et que le soutien réciproque constitue la base de relations à long terme, » a-t-il conclu. Face à ces déclarations officielles, des informations antérieures sont apparues, indiquant que l’administration américaine aurait déjà reçu de la part du gouvernement qatari un avion à réaction Boeing 747-8 en cadeau. Selon ces premières informations, ce moderne avion, considéré comme l’un des plus grands et confortables de sa catégorie, aurait coûté aux États-Unis environ 400 millions de dollars. Cependant, il a ensuite été révélé que le prix réel de la transmission de l’appareil pourrait dépasser non seulement le montant annoncé de 400 millions, mais également dépasser un milliard de dollars — ce qui complique considérablement la perspective d’une telle opération et soulève d’autres questions de la part d’analystes indépendants et d’organisations de défense des droits. Ainsi, la situation entourant la possible « dot » offerte à Trump sous forme d’un avion privé moderne demeure incertaine et tendue. Le Qatar officiel insiste fermement : il s’agit d’une démarche diplomatique, d’un accord intergouvernemental, sans intérêts personnels ni financiers. Cela souligne à nouveau l’importance d’une perception correcte des processus diplomatiques et internationaux, qui peuvent apparaître comme un « cadeau » illusoire, mais qui ne correspondent pas toujours à la réalité.

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