La partie russe a officiellement annoncé la composition de la délégation qui se rendra en Turquie pour participer aux négociations prévues avec la partie ukrainienne

Chas Pravdy - 14 mai 2025 22:31

Cependant, le principal acteur — le président Vladimir Poutine — ne sera pas parmi les participants au processus de négociation. Cela a surpris les analystes et constitue un message soulignant un changement de format et d’approche de la part de la Russie en ce qui concerne les contacts diplomatiques liés au règlement du conflit en Ukraine. Selon les données officielles approuvées par le service de presse du Kremlin tard dans la soirée du 14 mai, le président de la Russie ne fait pas partie de la délégation pour les négociations en Turquie, ce qui pourrait indiquer une modification du statut ou de l’approche stratégique de Moscou face à ces négociations. En conséquence, les experts soulignent de plus en plus une nouvelle étape dans les relations diplomatiques entre la Russie et l’Ukraine, qui semble impliquer une méthode plus indirecte. La délégation sera dirigée par Vladimir Medinski, assistant de Poutine, qui possède une longue expérience dans le domaine politique et administratif russe et joue le rôle de conseiller clé du président en matière de politique intérieure et extérieure. La composition des autres membres de la délégation témoigne de son statut élevé : elle comprend Mikhaïl Galouzine, vice-ministre des Affaires étrangères de la RF, responsable des contacts diplomatiques de haut niveau ; Igor Koustoukov, chef de la Direction principale du Quartier général des Forces armées russes, chargé directement des aspects militaires des négociations ; et Aleksandr Fomine, vice-ministre de la Défense. Tous ont une expérience considérable et une influence solide dans les structures corporatives et militaires de la Russie. Des représentants d’autres ministères feront également partie de la délégation, ce qui indique une préparation sérieuse et un large éventail d’intérêts russes dans ce processus diplomatique. La grande question est maintenant : quel rôle Moscou jouera-t-elle cette fois-ci dans le processus de négociation, privilégiera-t-elle la diplomatie et la retenue, et comment cela influencera la dynamique du conflit à venir ? Étant donné que Poutine n’assiste personnellement pas à cette visite, le niveau réel et la nature des négociations pourraient changer : allant d’une influence directe du leadership à un rôle plus distancé des représentants, qui exécuteront simplement la consigne de leur supérieur. Cela pourrait résulter de facteurs politiques et diplomatiques, notamment des changements dans le discours intérieur, dans les relations internationales, ainsi que d’une stratégie visant à montrer la volonté commune tout en déléguant une partie des fonctions de négociation à ses subordonnés. Pendant ce temps, en Turquie, compte tenu de l’attention internationale, les préparatifs pour des négociations importantes sont en cours. Ces négociations pourraient devenir une étape clé dans le conflit en cours. La réaction de l’Ukraine et des autres acteurs — officiels comme oppositionnels — face à cette nouvelle configuration diplomatique et au changement de format, notamment l’absence de Poutine dans la liste des participants, sera déterminante. Selon les analystes, cela pourrait également indiquer une tentative de la Russie de sauvegarder la façade sur la scène internationale et d’éviter une responsabilité directe quant aux conséquences, tout en cherchant à préserver ses positions stratégiques et à exploiter de nouvelles possibilités diplomatiques. Un tel scénario soulève aussi des questions sur le déroulement futur des négociations et leur issue potentielle, car l’absence du leader du Kremlin dans la délégation envoie un signal clair à tous les participants : la stratégie de gestion à distance remplace la participation personnelle de haut niveau. En conclusion, les événements liés à la redéfinition des formats de négociation et à « l’absence de Poutine » dans ce processus reflètent indéniablement un nouveau niveau de complexité dans le processus diplomatique, posant de nombreuses questions pour l’Ukraine et la communauté internationale dans son ensemble. Il est évident que les négociations à venir en Turquie constitueront une étape cruciale pour la diplomatie russe et sa capacité à faire des compromis ou à encourager de nouvelles erreurs dans la relation entre l’Ukraine et la Russie.

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