Au Kremlin, le silence prévaut concernant la composition de la délégation russe qui doit participer aux négociations prévues à Istanbul le 15 mai

Chas Pravdy - 14 mai 2025 12:29

Bien que les responsables officiels ne donnent pas de réponses concrètes, certaines informations filtrent dans des sources russes, ce qui indique une complexité et une incertitude quant à un accord politique définitif concernant cette étape diplomatique importante. Le porte-parole du président de la Russie, Dmitri Peskov, a confirmé que la délégation russe prévoit d’arriver à Istanbul le jour des négociations, mais qu’actuellement, le Kremlin ne nomme pas précisément qui y participera. Selon le porte-parole du Kremlin, la communication officielle sur la composition de la délégation ne pourra être faite qu’après réception des instructions appropriées de Vladimir Poutine. « Pour le moment, aucune telle instruction n’a été donnée », a indiqué Peskov dans un commentaire à l’agence russe Interfax. Par ailleurs, il a souligné que la partie russe attendra les délégations ukrainiennes à Istanbul le jeudi 15 mai et sera prête à engager des discussions. Cette information intervient dans un contexte où la situation concernant la préparation diplomatique est relativement claire. Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a confirmé son désir de jouer le rôle de médiateur dans les négociations entre Kyiv et Moscou. Il a assuré à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, que la Turquie était prête à organiser une rencontre à tout moment, mais a ajouté que la décision finale sur le format et le lieu des négociations dépendrait de la partie russe. Zelensky a indiqué que sa rencontre prévue avec Erdoğan aurait lieu le 15 mai à Ankara, mais, selon lui, si Poutine accepte de participer aux négociations à Istanbul, alors la rencontre pourrait se tenir là-bas, et le leader russe sera également attendu en Turquie. L’importance de cette initiative diplomatique est soulignée par la participation des envoyés spéciaux américains. Steve Vítkov et Keith Kellogg, désignés pour faire avancer le processus de négociation, ont l’intention de se rendre à Istanbul le 15 mai dans le cadre d’une démarche diplomatique. Il n’est pas exclu que c’est justement ce jour-là qu’une rencontre directe entre représentants de l’Ukraine et de la Russie ait lieu. Par ailleurs, le chef du bureau du président, Andri Yermak, a souligné que le refus de Poutine de venir en Turquie enverrait un signal symbolique sur l’incapacité de Moscou à trouver une meilleure solution, ce qui pourrait provoquer une escalade supplémentaire du conflit. Le Kremlin, de son côté, continue de prôner la préparation des négociations à Istanbul, sans commenter les détails ni informer le public sur la composition possible des délégations. Selon des responsables russes officiels, le processus n’est pas encore terminé et nécessite des consultations supplémentaires. Aucun commentaire concret n’a été également apporté concernant le format diplomatique ou les décisions susceptibles d’être prises lors de cette rencontre. Actuellement, la situation entourant les plans de négociation demeure tendue et dynamique. En attendant des déclarations officielles et des confirmations, la communauté internationale suit attentivement l’évolution des événements, dans l’espoir que la voie diplomatique ouvrira à nouveau la possibilité de stopper le conflit et de rechercher des compromis en ces temps difficiles pour l’Ukraine et la région dans son ensemble.

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