Andriy Yermak : L’Ukraine est prête à tout format de négociation à une condition — l’arrêt complet des hostilités
Le chef du Bureau du Président de l’Ukraine, Andriy Yermak, a exprimé une position claire concernant la possibilité de négocier avec la Russie. Selon lui, la partie ukrainienne n’a aucune objection à tout format de dialogue diplomatique, mais la condition principale pour entamer ce processus est un cessez-le-feu total et sans condition de la part du pays agresseur. Cette déclaration a été rendue publique dans sa chaîne Telegram, où il a également partagé les messages principaux issus de son interview au journal français Le Monde. « Nous sommes prêts à tout format de dialogue avec la Russie, — a souligné le chef du Bureau du Président. — Mais notre question principale et unique — c’est l’arrêt immédiat du feu. Nous n’en avons pas peur, car l’Ukraine a déjà montré sa transparence et sa sincérité dans sa quête de paix. Maintenant, c’est à la Russie de parler. Est-elle capable de faire ce pas crucial ? Cela dépendra de sa volonté d’engager un vrai dialogue. » Yermak a ajouté que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, se rendra prochainement en Turquie, même si le leader russe, Vladimir Poutine, refuse un contact personnel. « Nous poursuivons notre travail diplomatique, et cette visite est un signal clair pour la communauté internationale : Moscou ne souhaite pas la paix, elle n’est pas prête à des négociations constructives et ignore manifestement l’importance des voies diplomatiques pour résoudre le conflit », a-t-il souligné. En ce qui concerne le rôle des États-Unis, Yermak espère que les partenaires stratégiques de l’Ukraine maintiendront leur implication active dans la résolution de la situation. « Nous remercions Steve Vickoff pour son approche constructive et sa compréhension que le cessez-le-feu doit être la prochaine étape logique. Nous louons également le président américain Donald Trump pour son message clair : si Poutine ne recherche pas la paix — l’Ukraine recevra plus que ce qu’il imagine », insiste-t-il. Le chef du Bureau du Président a également mentionné que, en cas de refus de Poutine de se rendre en Turquie en personne, cela devrait être un signal pour une action résolue de la part de l’Ukraine et de la communauté internationale. Il s’agit principalement de renforcer les mesures concernant les sanctions — tant américaines qu’européennes. Yermak appelle à intensifier la pression sur la Russie en introduisant de nouvelles restrictions, notamment dans les secteurs de l’énergie et des finances, afin de porter un coup sérieux au régime moscovite. « 30 jours de silence ne sont pas un signe de supériorité militaire, mais une chance pour lancer un processus de dialogue réel. C’est l’occasion de constituer des délégations, d’assurer la surveillance et d’accroître la transparence. Et c’est précisément les États-Unis qui ont le potentiel de prendre ou de soutenir ce rôle », a-t-il souligné. Concernant la thématique de la défense, Yermak a indiqué que l’Ukraine mène des négociations active avec ses partenaires européens pour l’achat de systèmes de défense aérienne. « Nous avons déjà obtenu les premiers résultats concrets de notre coalition de volontaires, qui contribue au renforcement de nos capacités de défense », a-t-il déclaré. Pour l’Ukraine, la question principale reste la sécurité et les garanties, ainsi que la possibilité d’adhérer rapidement à l’OTAN. « Sans cela, il n’y aura pas de garanties réelles pour notre sécurité et notre souveraineté. Nous ne permettrons jamais à la Russie d’avoir un droit de veto sur notre avenir. C’est notre décision stratégique, et votre responsabilité », a-t-il conclu, appelant la communauté internationale à agir résolument et sans délai pour protéger les intérêts ukrainiens et assurer la paix dans la région.