Орban a accusé les services secrets ukrainiens d’essayer de ternir la réputation de la Hongrie et de saper ses initiatives internes

Chas Pravdy - 13 mai 2025 18:30

LePremier ministre hongrois Viktor Orbán a formulé une accusation surprise et ferme à l’encontre des services secrets ukrainiens, les accusant d’avoir tenté de discréditer la Hongrie sur la scène internationale et au sein du pays. Selon lui, les services ukrainiens ont intensifié leurs efforts pour faire échouer le sondage prévu auprès de la population hongroise concernant l’adhésion future de l’Ukraine à l’Union européenne, et cherchent globalement à « ternir » l’image de la Hongrie. À propos de ce scandale et de cette nouvelle escalade dans les relations bilatérales, Orbán a parlé lors de la réunion du Conseil de défense de la Hongrie le 13 mai, qualifiant la situation d’«attaque sans précédent des services de sécurité contre l’État ces derniers jours ». Selon lui, les services secrets ukrainiens ont lancé une campagne coordonnée visant à discréditer la Hongrie, apparemment dans le but de saper l’intégrité interne du pays et de renforcer une image négative dans l’opinion publique. Le Premier ministre a indiqué que Kiev aurait repris contact à des niveaux élevés en Hongrie uniquement pour mener cette attaque informationnelle, et aurait même lancé une campagne active contre les Forces de défense de la Hongrie, impliquant des politiciens hongrois dans leurs plans. Selon Orbán, cela souligne que les services secrets ukrainiens et leurs agents interviennent activement dans les affaires intérieures du pays, en tentant d’utiliser les forces politiques locales pour atteindre leurs objectifs. Selon le Premier hongrois, des représentants de l’opposition politique ont également pris part à cette agression, devenant, selon lui, des acteurs actifs des opérations secrètes des services ukrainiens. La récompense pour cette activité, d’après Orbán, est l’implication du pays dans un conflit politique et informationnel dangereux, qui nuit aux intérêts de la Hongrie. En même temps, Viktor Orbán insiste sur le fait que la Hongrie a l’intention de terminer son sondage sur l’intégration européenne de l’Ukraine et qu’elle ne permettra pas aux forces étrangères d’imposer leur volonté ou de décider du sort du peuple hongrois à cette question. Selon lui, « ni Bruxelles ni Kiev n’ont le droit de décider pour la Hongrie », et elle déterminera elle-même son avenir. Comme il est connu, la tension dans les relations entre l’Ukraine et la Hongrie a surgi après que les services secrets ukrainiens ont déclaré avoir démasqué un réseau d’agents du renseignement militaire hongrois en Zakarpattia, spécialisé dans l’espionnage et la collecte d’informations sur le territoire de la région. Cela a provoqué une réaction ferme de Budapest, qui a répondu en expulsant deux diplomates ukrainiens, les accusant de tenter de collecter des renseignements et d’espionner. De plus, Budapest a arrêté un citoyen ukrainien, qui travaillait auparavant comme diplomate, puis l’a expulsé du pays. Ce contexte a entraîné une nouvelle vague d’accusations mutuelles et de gestes diplomatiques : en réponse aux actions de la Hongrie, l’Ukraine a annoncé le rappel de deux de ses diplomates, ce qui a accentué la tension bilatérale. Il a également été rapporté que Budapest a arrêté un ancien diplomate ukrainien, qu’elle a par la suite expulsé du pays. Tous ces événements s’inscrivent dans le cadre d’une tension globale qui dure depuis plusieurs semaines et qui s’est transformée en un conflit diplomatique à grande échelle, susceptible de s’étendre davantage et d’influencer le développement de la région. Le Premier ministre Orbán a exprimé sa position ferme concernant les processus internes du pays, soulignant que la décision finale concernant les sondages sur l’intégration européenne sera entre les mains du peuple hongrois et du gouvernement, et que aucune influence extérieure ne pourra modifier ces plans. En même temps, il a appelé à la retenue et à la recherche d’une solution diplomatique au conflit, insistant sur l’importance de protéger la souveraineté nationale et les intérêts du pays en cette période difficile.

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