Les dirigeants européens cherchent à convenir d’une approche tactique pour une éventuelle résolution du conflit ukraino-russe et sont prêts à attendre la rencontre de Volodymyr Zelensky avec Vladimir Poutine en Turquie, avant d’intervenir dans les initiatives américaines de sanctions contre Moscou

Chas Pravdy - 13 mai 2025 09:28

Cela témoigne de la volonté de l'UE de rester neutre et de privilégier les négociations diplomatiques, tout en ne perdant pas de vue la possibilité d’un recours à une pression ferme en cas d’échec des efforts diplomatiques. Des sources proches des agences d'information "European News" et Bloomberg indiquent que des diplomates européens et américains ont mené une série de consultations le 12 mai. Selon leurs informations, ces négociations ont permis de conclure que les États-Unis cherchent à donner à la Russie et à l’Ukraine une chance de négocier, prévue pour le 15 mai, ainsi qu’une possibilité initiale de rechercher des solutions pacifiques, avant d’intensifier la pression sancionnée sur Vladimir Poutine. Par ailleurs, si le Kremlin refuse la rencontre avec Zelensky ou si la Russie refuse un cessez-le-feu unilatéral et sans condition le même jour, les responsables européens déclareront ouvertement que le président américain Donald Trump doit respecter sa promesse précédente et imposer de nouvelles sanctions contre Moscou. Malheureusement, lors des négociations du 12 mai, les diplomates américains n’ont pas osé fournir de pronostic clair sur les mesures précises qui seraient appliquées en cas de poursuite de l’agression russe en Ukraine ou d'escalade. Ils n’ont pas confirmé leur volonté d’imposer des sanctions si Moscou attaquait l’Ukraine cette semaine, et n’ont pas présenté de plans concrets d’action en cas de refus de Poutine ou de poursuite des hostilités. Auparavant, le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, a confirmé son intention de tenir des négociations avec Kyiv à Istanbul le 15 mai, bien qu’aucun accord officiel pour cette rencontre n’ait encore été signé. Dans le même temps, l’ancien président américain Donald Trump a publiquement déclaré qu’il exigeait que le gouvernement ukrainien accepte de négocier avec la Russie précisément dans la ville turque, malgré le fait que Moscou ait déjà exprimé son inconfort, affirmant que l’exigence « d’un cessez-le-feu préalable, puis des négociations » est infondée et qu’elle sera peu susceptible d’être acceptée. En réponse, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué qu’il était prêt à parler personnellement avec Vladimir Poutine le 15 mai à Istanbul — confirmant ainsi son ouverture à une initiative diplomatique. Par ailleurs, le président américain Donald Trump n’a pas exclu la possibilité de sa visite en Turquie le 15 mai, ce qui a amplifié la tension autour de la coordination diplomatique des rencontres à venir entre les parties en conflit. Face à ces événements, l’Union européenne a de nouveau soulevé la question de possibles sanctions contre le gazoduc Nord Stream 2 — si la Russie continue de refuser de stopper ses opérations militaires et de négocier, les rapporteurs européens sont prêts à envisager des sanctions économiques à l’encontre des entreprises impliquées dans ce projet stratégique énergétique. De telles mesures pourraient être prises avant ou pendant les négociations prévues en Turquie, afin d’envoyer un signal clair à Moscou sur la détermination de l’UE à mettre fin à l’agression et à assurer la stabilité de la région. En somme, la situation autour des prochains choix diplomatiques reste tendue et prudente, et la communauté internationale attend les résultats des pourparlers en Turquie, considérant ces rencontres comme déterminantes pour définir la suite des événements dans le conflit entre Moscou et Kyiv, ainsi que pour élaborer de nouveaux scénarios de sanctions.

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