Incident bruyant à Kharkiv : le maire Terehov a dévoilé les détails et souligné l’importance de la confiance envers les institutions étatiques

Chas Pravdy - 13 mai 2025 15:31

À Kharkiv, on discute à nouveau du conflit survenu entre un civil et un représentant du centre de recrutement territorial (TCC). Selon le maire Ihor Terehov, la situation a suscité une vaste résonance non seulement en raison de l’usage de la force, mais aussi à cause de la complexité de la situation entourant le statut juridique de la victime — un professeur d’école qui enseigne l’histoire et la discipline « Défense de la Patrie ». Comme l’a indiqué Terehov lors d’un briefing, l’homme, qui a été frappé dans le ventre il y a quelques jours dans la rue Prеміrivska, est un responsable de classe de la 8e année dans une des écoles de la ville. Il possède un diplôme supérieur et est activement engagé dans l’enseignement. Au moment du conflit, il montrait des documents attestant de son droit à une exemption de conscription — une « protection » dite « priorité », qui, conformément à la législation en vigueur, doit protéger ces citoyens contre le service militaire forcé. « Les détails de cet incident confirment que la victime n’a pas enfreint la loi et ne provoquait pas le conflit. Elle est restée calme, n’a pas résisté et a montré ses documents prouvant leur légitimité. Ces éléments ont été enregistrés sur des vidéos qui ont été rapidement diffusées et sont devenues partie intégrante de l’enquête officielle », a souligné Terehov. Le maire a ajouté qu’en dépit du respect pour le travail des militaires et de leurs représentants, de tels incidents sapent la confiance dans les institutions étatiques. Il a souligné qu’il est important de maintenir un équilibre et de ne pas autoriser des situations susceptibles de discréditer les efforts de l’armée ukrainienne et des structures gouvernementales. « Bien que, sans aucun doute, de nombreux employés du TCC soient dignes et sincèrement dévoués à leur travail, nous ne pouvons ignorer les cas qui déstabilisent la confiance de la société envers le système étatique. Les autorités et la police doivent réagir rapidement et efficacement pour que de tels faits ne restent pas sans suite », a-t-il insisté. Le maire a également appelé la direction des organes d’application de la loi à mener une enquête objective et complète sur l’incident et à tenir les responsables pour compte. En même temps, il espère que ces manifestations sont des cas isolés et ne reflètent pas le niveau et la moralité de l’ensemble des collaborateurs du TCC. L’origine du conflit remonte au 11 mai, lorsque le centre de recrutement et de soutien social de la région de Kharkiv a officiellement annoncé une enquête administrative suite à une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. La vidéo montre un représentant du centre utilisant la force physique contre un civil — un homme qui, selon les témoins, a adopté un comportement provocateur. Selon le commentaire officiel de l’organisme, le conflit serait dû à « des actions provocatrices du citoyen », tout en condamnant toute utilisation de force physique. Ils ont précisé que de telles actions vont à l’encontre de leurs valeurs et de leurs règles, et que la situation sera examinée dans le cadre de la loi. Cet incident a suscité une large réaction publique et a relancé le débat sur la confiance entre citoyens et État, notamment dans le contexte des processus de mobilisation et du service militaire. De plus, il est devenu un argument supplémentaire pour les autorités pour insister sur l’importance d’un traitement honnête et humain de chaque citoyen, en particulier de ceux disposant de documents qui les exemptent de la mobilisation. Le travail des forces de l’ordre se poursuit, et la société attend une enquête objective et transparente, car ces cas ont directement un impact sur la réputation des structures étatiques et sur la confiance des Ukrainiens envers le système de protection de leurs droits et libertés.

Source