En Rivne Oblast, des agents du Service de sécurité de l’Ukraine ont arrêté un homme qui, d’après les enquêtes, préparait une opération de sabotage sur des infrastructures critiques dans la région, en exécutant des ordres criminels de représentants des services secrets russes

Chas Pravdy - 13 mai 2025 10:23

L’incident s’est produit dans la ville de Varash, et cet épisode met en lumière la menace croissante que représente l’ennemi, qui continue délibérément d’essayer de déstabiliser la situation en Ukraine, même durant la période de combats actifs. Selon des données officielles obtenues du SBU (Service de sécurité de l’Ukraine) et du Bureau du procureur général, l’homme a été arrêté dans le cadre d’une enquête menée en vertu de l’article sur le sabotage — partie 2 de l’article 113 du Code pénal de l’Ukraine. Une source au sein des forces de l’ordre rapporte que l’individu a été recruté via la plateforme Telegram par un représentant du renseignement russe, qui lui a proposé une récompense financière pour l’aider à préparer des attaques contre des objets d’infrastructure dans la région. L’enquête a révélé que le suspect est un ancien employé de la centrale nucléaire de Rivne, ayant démissionné avant le début de l’invasion massive de la Russie en Ukraine. En mars 2025, il a été contacté par un agent du renseignement militaire russe, provenant de la région de Moscou. À cette époque, il a été initialement établi que l’interlocuteur lui avait laissé entendre la possibilité d’une coopération, lui promettant une récompense financière en échange de l’accomplissement de tâches spécifiques. D’après une liste provisoire d’instructions fournie au suspect, il devait installer un GPS sur l’un des supports d’une ligne à haute tension. Cela aurait permis à l’ennemi de corriger ses frappes de drones kamikazes sur des infrastructures clés — sites de production électrique et lignes de transmission, assurant la livraison ininterrompue d’énergie au système électrique ukrainien. Les renseignements recueillis et l’étude du terrain comprenaient la localisation des unités militaires ukrainiennes et des services de sécurité assurant la protection de la centrale nucléaire. Pendant l’exécution de la mission, au moment où l’homme comptait fixer le GPS sur une poutre de la ligne électrique, il a été arrêté par des agents du SBU. Lors d’une perquisition, son téléphone mobile, qui servait de canal de communication avec le renseignement russe, a été saisi. Cela constitue une preuve supplémentaire de ses activités criminelles et confirme ses motivations d’espionnage. Le suspect a été officiellement informé de sa suspicion de sabotage en contexte d’état de guerre. Il est actuellement en détention provisoire sans possibilité de verser une caution. Les autorités affirment que le criminel fera face à une peine maximale — la prison à vie avec confiscation de ses biens, conformément à la législation en vigueur pour des crimes aussi graves contre la sécurité de l’État. Cet incident confirme encore une fois le degré élevé de menace posée par l’agresseur et souligne la nécessité de renforcer les mesures de sécurité pour les objets d’infrastructure critique. Les structures présidentielles et gouvernementales ont déjà réagi, insistant sur l’importance de renforcer la lutte contre les activités d’espionnage russes et d’accroître la préparation des agences de sécurité et de défense ukrainiennes. L’Ukraine continue de se battre non seulement sur le front militaire, mais aussi dans la guerre informationnelle et contre les opérations de sabotage, protégeant ainsi son indépendance et son intégrité.

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