Трамп insiste pour que l’Ukraine accepte de négocier avec la Russie en Turquie

Dans un message inattendu via ses réseaux sociaux, l’ancien président des États-Unis Donald Trump a de nouveau appelé les autorités ukrainiennes à participer à des négociations avec la Russie. Selon lui, Kiev devrait accepter immédiatement l’intention de Moscou d’organiser une rencontre à Istanbul le 15 mai, même si cela n’implique pas un cessez-le-feu de trois jours dès le départ. C’est l’une des tentatives fréquentes de Trump de s’immiscer dans le conflit ukraino-russe, en se rangeant du côté de Moscou et en appelant à la recherche d’un compromis. Dans sa publication sur la plateforme Truth Social, le président américain a souligné que, selon lui, ce sont justement des négociations directes entre Kiev et Moscou qui pourraient ouvrir la voie à une réduction des tensions. « Le président russe Vladimir Poutine ne cherche pas à établir une trêve durable », a déclaré Trump. « Cependant, il souhaite se rencontrer ce jeudi en Turquie pour discuter de la fin possible des violences. L’Ukraine doit accepter sans hésitation cette rencontre. Au minimum, cela nous permettra de voir si un accord est envisageable, et si ce n’est pas le cas — le monde et les États-Unis comprendront la véritable situation et pourront agir en conséquence. » Selon l’ancien président, il commence déjà à douter de la possibilité d’un accord entre l’Ukraine et la Russie. Trump a fermement exprimé ses réserves concernant l’intention du Kremlin de fêter le premier anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie. « Je commence à douter que l’Ukraine parvienne à un accord avec Poutine, car il est trop occupé à fêter la victoire dans la Seconde Guerre mondiale, alors que cette victoire n’aurait pas été possible sans l’aide des États-Unis », a-t-il écrit. En concluant sa déclaration, Trump a en majuscules appelés à une rencontre immédiate : « Organisez cette rencontre maintenant ». Ses mots reflètent une certaine crainte quant à la possibilité d’un développement rapide et positif des événements, ainsi qu’un désir d’influencer la guerre de son côté. Le contexte des événements est très tendu. Le 10 mai, une visite de dirigeants de la soi-disant « coalition des résolus » a eu lieu à Kiev, avec un ultimatum posé à Moscou — une riposte à 100 % aux exigences de cessez-le-feu. Ils ont insisté pour que la Russie commence un cessez-le-feu inconditionnel à partir du 12 mai, avec un moratoire de 30 jours. En cas de non-respect de cette demande, des sanctions renforcées, coordonnées avec l’Union européenne et les États-Unis, étaient prévues. Juste avant cette démarche de négociation, les autorités ukrainiennes ont eu un entretien téléphonique avec le président Trump et leurs alliés européens, la France et l’Allemagne. Les dirigeants français et allemands ont unanimement insisté sur le fait que tout début de négociations doit commencer par un accord de Moscou sur un cessez-le-feu et des consultations sérieuses pour résoudre la situation. Par ailleurs, le Kremlin demeure silencieux concernant la proposition d’une pause de 30 jours dans les hostilités, tout en confirmant son intérêt pour une réunion à Istanbul. Vladimir Poutine a publiquement déclaré qu’il était prêt à des négociations directes avec Kiev le 15 mai, mais ne prévoit pas que ces négociations conduiront immédiatement à une trêve longtemps attendue. Les capitales européennes et Washington attendent que Moscou confirme sa volonté de négocier la paix avant de passer à des démarches plus concrètes. D’après les commentaires et déclarations des leaders locaux et internationaux, il pourrait vraiment être temps d’entamer une nouvelle étape diplomatique visant à stopper le massacre et à relancer un processus de paix. Mais l’expérience des occasions déjà manquées et la complexité interne de la situation remettent en question la rapidité et l’efficacité d’une solution. Trump, tout en étant discret sur ses intentions, se montre aujourd’hui favorable à ce que, précisément à cet instant, des négociations concrètes commencent — dans la même Turquie, qui est récemment devenue un centre d’attention international comme plateforme potentielle pour la résolution du conflit.