Attente du cessez-le-feu : les forces russes ont de nouveau lancé des drones kamikazes depuis le nord de l’Ukraine

Chas Pravdy - 11 mai 2025 23:36

À la veille du début prévu le 12 mai du cessez-le-feu annoncé, devant durer au moins 30 jours, et dans le contexte des efforts de la communauté internationale pour mettre fin aux hostilités actives, les forces russes ont une nouvelle fois provoqué une provocations. Le soir du 11 mai, elles ont effectué des frappes par drones kamikazes depuis le nord de l’Ukraine, ce qui a été une surprise pour les défenseurs ukrainiens et confirme que le cessez-le-feu pourrait n’être qu’une déclaration déclarative visant à créer une illusion d’accalmie. Selon les informations des forces aériennes ukrainiennes, à partir de 23h08, des premières indications de drones de combat ennemis ont été détectées dans la région de Tchernihiv, volant vers le sud-ouest et le sud-est. Par la suite, des alertes ont été principalement émises pour la région de Somi, où des objectifs ont été enregistrés dans la partie centrale, probablement visés par des frappes ciblées. Vers 23h29, la nouvelle s’est répandue dans la région de Poltava — où une menace potentielle d’utilisation de drones ennemis venant du nord a été annoncée. En fin d’après-midi et en soirée, des alarmes avec avertissement automatique ont retenti simultanément à Kiev, dans les régions de Zaporijjia et de Dnipropetrovsk, ainsi que dans des villes ayant une importance stratégique. En même temps, à 00h20 le 12 mai, quelques heures après le début des provocations nocturnes, les forces aériennes ont mis à jour leurs données : des groupes de drones de combat ennemis ont été enregistrés au nord, à l’est et à l’ouest de l’Ukraine. Ils frappaient depuis la frontière nord de la Fédération de Russie, en provenance de la région de Kursk, ainsi que depuis les territoires sud et central de Tchernihiv, Somi et Poltava, en direction de Zaporijjia et Dnipropetrovsk. Une information importante est que vers 00h26, depuis la banlieue de la région de Kursk, la Russie a commencé à lancer de nouveaux groupes de drones ennemis dans l’espace aérien de la région de Sumi, ce qui témoigne de l’agressivité constante des Russes et de leur intention de déstabiliser la situation, même pendant la période déclarée comme « cessez-le-feu » par les partenaires internationaux et Kiev. Ce nouveau lancement confirme une fois de plus que les déclarations de cessez-le-feu restent plutôt un geste politique qu’une cessation réelle des hostilités. Contexte : cadre politique et diplomatique La veille, le 10 mai, à Kiev s’est tenue une sommet des dirigeants de la « coalition des décideurs », regroupant des pays européens, les États-Unis et d’autres alliés de l’Ukraine. Les participants ont formulé une exigence claire à l’égard de la Russie : dès le 12 mai, elle doit commencer à cesser toutes violences sur une base sans conditions, pour une durée minimale de 30 jours. Ils ont souligné qu’il ne s’agit pas seulement d’un accord à court terme, mais de créer les conditions pour de véritables négociations et de rétablir le dialogue diplomatique, afin de réduire les pertes humaines et la destruction à long terme. Selon cette coalition, si la Russie refuse de respecter cette exigence, l’Europe et les États-Unis prévoient d’imposer des sanctions supplémentaires et des restrictions économiques, limitant ainsi la capacité du régime russe à poursuivre la guerre à l’avenir. En amont du sommet, une discussion séparée a été menée avec Donald Trump — l’ancien président des États-Unis. À la suite de cela, ils ont convenu de renforcer la pression diplomatique et de surveiller la situation de près, pour empêcher la Russie d’adopter une nouvelle stratégie de confrontation. De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fermement déclaré sa disposition à engager des négociations dans n’importe quel format, mais à une seule condition : après un cessez-le-feu décisif et sans condition, qui doit durer au moins 30 jours et créer les conditions pour un dialogue ultérieur. Par ailleurs, le président russe Vladimir Poutine, dans une déclaration du 11 mai, a dit qu’il était prêt à « des négociations directes » avec Kiev à Istanbul, prévues pour le 15 mai. Cependant, il n’a pas évoqué un cessez-le-feu plus ambitieux et à long terme de 30 jours, ce qui laisse prévoir des provocations et des tentatives de déstabilisation de la situation tant dans la société ukrainienne que sur le front. Entre-temps, aux États-Unis, cette position a été soutenue de manière énergique : Donald Trump a exprimé sa conviction que l’Ukraine devrait accepter immédiatement les négociations proposées par Poutine, sans attendre. Il a également souligné que ces négociations n’impliquent pas la reconnaissance d’une guerre gelée de 30 jours que la Russie ne respecte pas pour le moment. Dans l’ensemble, le président ukrainien Zelensky a lancé une invitation ouverte à la Russie et à son leader à Istanbul le 15 mai. Il a déclaré que les forces ukrainiennes réagiront de manière symétrique à toute action de la Russie — qu’il s’agisse de prolonger les hostilités ou de les arrêter — en conservant leur droit à une réponse adéquate. Synthèse Ainsi, la situation demeure tendue et requiert une prudence maximale ainsi qu’un équilibrage diplomatique. Malgré cette déclaration de cessez-le-feu, les drones russes continuent d’attaquer le territoire ukrainien avec une force nocturne imprévisible, ce qui remet en question la réalité de tout accord. Il est évident que parvenir à la paix sera un processus long et difficile, qui nécessitera non seulement une volonté politique, mais aussi un travail honnête et cohérent des deux parties, ainsi que le soutien de la communauté internationale.

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