La crise autour de l’avenir d’un cessez-le-feu en Ukraine s’est à nouveau intensifiée : les dirigeants de la « coalition des pays décidés » ont clairement rejeté toutes les exigences antérieures de la Russie concernant les conditions pour un arrêt des hostilités

Chas Pravdy - 10 mai 2025 18:29

La rencontre des représentants du G7 à Kiev, orchestrée par la Première ministre britannique Kiri Starmer et le président français Emmanuel Macron, est devenue un moment marquant dans la lutte diplomatique tendue pour la définition des termes de la paix. Lors de cette réunion, il a été affirmé sans ambiguïté : il n’y aura aucun compromis sur les conditions préalables au début du cessez-le-feu. Avec fermeté et sans l’ombre d’un doute, ils ont souligné que l’objectif principal est un cessez-le-feu inconditionnel qui doit commencer immédiatement et durer au moins 30 jours, sans aucune exigence ou restriction préalable. Selon le Premier ministre britannique Kiri Starmer, la situation est devenue encore plus tendue ces dernières heures en raison des conditions posées par le Kremlin, notamment l’exigence de cesser la livraison d’équipements militaires occidentaux vers l’Ukraine comme condition pour un éventuel arrêt des hostilités. Cependant, le chef du gouvernement britannique a clairement déclaré : « Nous insistons sur l’inconditionnalité du cessez-le-feu. Poutine a présenté des propositions avec toute une série de conditions supplémentaires, mais cela ne nous concerne pas — nous exigeons un cessez-le-feu ouvert et sans délai. Il doit couvrir non seulement la guerre terrestre, mais aussi en mer et dans les airs. Il doit s’agir d’un cessez-le-feu avec contrôle, avec un désengagement des forces et un retour à la ligne de contrôle. C’est notre objectif, et tous ceux qui souhaitent soutenir cette initiative pourront y contribuer. » De leur côté, le président français Emmanuel Macron, dans son discours, a souligné le principe d’immobilité de la position de l’Union européenne et de la France dans cette affaire : « Nous rejetons catégoriquement toute concession possible. Aucune condition préalable concernant la livraison d’armes ou d’autres aspects — non ! Nous affirmons clairement et de manière cohérente : si la Russie insiste sur ses exigences, elle sera confrontée à des sanctions supplémentaires et à un renforcement de notre soutien à l’Ukraine. » Macron a insisté sur le fait que l’inconditionnel cessez-le-feu n’est pas simplement un accord signé, mais un processus global permettant à l’Ukraine de reprendre ses positions et d’assurer une paix juste et nécessaire. Cette déclaration a été une réponse aux propos antérieurs du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qui avait récemment souligné que la Russie exigerait à l’avenir un arrêt des livraisons d’armes américaines et européennes à l’Ukraine si les parties signaient un quelconque cessez-le-feu. Cette approche du Kremlin a suscité une réaction ferme de la part de l’Occident : l’Union européenne et les États-Unis ont assuré que, si la Russie refuse un cessez-le-feu inconditionnel, ils se préparent à renforcer davantage les sanctions et à intensifier leur soutien militaire à l’Ukraine. L’origine de ces événements réside dans une rhétorique diplomatique tendue, notamment dans les déclarations des responsables russes. Le Kremlin, en particulier Dmitri Peskov, a précédemment insisté sur le fait que sans garanties conditionnelles pour la Russie concernant la levée des sanctions et la fin de l’aide à l’Ukraine, une option de cessez-le-feu leur paraît peu probable. Par ailleurs, le sommet « de la coalition des déterminés » du 10 mai a lancé un appel à la Russie, à partir du 12 mai, à établir un cessez-le-feu inconditionnel et durable de 30 jours. C’est l’une des principales exigences des pays membres de la coalition, et la position collective est claire : rien ne peut faire obstacle à la voie vers la paix si ce n’est un arrêt négocié et obligatoire des hostilités. L’importance de ces événements est immense : la volonté politique de l’Occident et de l’Ukraine de rejeter fermement toute concession à la Russie compromet toute tentative de reprise diplomatique pour affaiblir les sanctions ou relancer les combats dans de meilleures conditions. Dans les semaines à venir, on s’attend à une intensification des efforts diplomatiques et à un renforcement potentiel des restrictions. Selon des experts, cette situation confirme une fois de plus que la résolution du conflit dépend de la volonté de la Russie d’accepter des concessions fondamentales, tandis que l’Europe et les États-Unis restent unis dans leur soutien à l’Ukraine et à sa souveraineté. Ainsi, la situation reste tendue, mais les principaux leaders du « milliard d’or » s’accordent à dire à l’unisson : toute entente avec la Russie n’est possible qu’à condition d’un cessez-le-feu inconditionnel et du retour à la ligne de contrôle, sans aucune exigence préalable susceptible de faire échouer ou de retarder le processus de paix. Ce message constitue une claire mise en garde à Moscou en cette période où la diplomatie traverse l’un des moments les plus difficiles depuis le début de l’invasion totale.

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