Le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, Andriï Sybiga, a clairement défini les lignes rouges du pays dans le cadre des négociations de paix avec la Russie

Chas Pravdy - 02 mai 2025 15:31

Lors de son allocution devant les députés de la Verkhovna Rada, il a souligné que Kiev ne cédera pas sur ses politiques intérieure et extérieure, notamment en ce qui concerne ses aspirations à rejoindre l’OTAN et la défense de sa souveraineté. Cela a été fait à la veille de nouvelles tentatives d’intensifier le dialogue diplomatique et de trouver une solution de compromis pour mettre fin à une guerre qui dure déjà plus d’un an, causant de lourds dommages au pays, à la vie humaine et à la stabilité de toute la région. Dans son discours lors de la réunion de la Verkhovna Rada, Sybiga a insisté sur le fait que l’Ukraine n’acceptera pas de « paix à tout prix » et a tracé une série de lignes rouges parmi les plus strictes et sensibles, qui restent immuables dans tous scénarios possibles de négociation. En premier lieu, le ministre a souligné que Kiev ne reconnaît ni les territoires temporairement occupés, contrôlés par les forces russes, ni leur légitimité. « Nous ne céderons à la reconnaissance de quelque région occupée par la Russie, et c’est une ligne rouge inchangeable », a-t-il déclaré. Un autre aspect important souligné par le ministre concerne le refus catégorique de limiter la structure ou la taille de l’armée ukrainienne, de reducer l’industrie de défense ou de diminuer l’aide militaire internationale venant de l’étranger. Il a précisé que tout compromis sur ces questions mettrait en danger la capacité de l’Ukraine à se défendre et à préserver son indépendance. En ce qui concerne la souveraineté, il a insisté sur le fait que l’Ukraine est peu susceptible d’accepter toute restriction politique dans ses orientations intérieure et extérieure. Il s’agit notamment du droit de choisir ses partenaires et ses alliances. « Nous restons inébranlables dans notre volonté de devenir membre de l’OTAN, et ce chemin est sans alternative pour nous. Bien qu’il n’y ait pas encore de consensus total parmi nos alliés sur notre adhésion à l’Alliance, Kiev continue de travailler avec insistance sur cette question », a-t-il souligné. Malgré toutes les difficultés diplomatiques et politiques, le ministre ukrainien a affirmé qu’aucun autre pays, notamment la Russie, n’aurait le droit ou la possibilité de veto sur le choix de l’Ukraine. Cette déclaration doit être analysée dans un contexte politique, car à l’approche des déclarations publiques concernant les lignes rouges et les principes de règlement pacifique en Ukraine, les efforts diplomatiques et politiques internationaux se sont intensifiés. Les États-Unis, notamment l’administration de Donald Trump, ont tenté d’accélérer le processus de négociation entre Kiev et Moscou, dans l’espoir de trouver une solution rapide pour mettre fin à la guerre. Selon les médias, la partie américaine aurait préparé une « proposition finale » concernant une éventuelle résolution du conflit, comprenant certaines conditions extrêmement conciliantes et sujettes à controverse. Selon des informations, parmi les idées principales figuraient la reconnaissance par la Russie du contrôle sur la Crimée ukrainienne, l’allégement des sanctions et la possible atténuation des restrictions imposées à la Russie dans le cadre de la pression internationale. Lors des négociations à Londres, auxquelles ont participé des diplomates ukrainiens et européens, plusieurs propositions ont été avancées, susceptibles de modifier la position de l’Ukraine sur des questions stratégiques et sécuritaires. Face à cette situation, les experts et analystes renforcent l’idée que l’autorité ukrainienne reste ferme dans la défense de ses intérêts fondamentaux et de ses droits souverains. La société civile et la classe politique attendent de prochaines clarifications et décisions concernant d’éventuelles démarches diplomatiques. Toutefois, la question du prix de la paix pour l’Ukraine demeure ouverte, car tout compromis pourrait avoir des conséquences sur la sécurité, l’intégrité territoriale du pays, ainsi que sur son choix stratégique d’adhérer ou non à l’OTAN. Ainsi, le gouvernement ukrainien, dirigé par Andriï Sybiga, affiche une ligne claire : celle d’un État indépendant et souverain, qui ne cédera pas sur ses questions d’intégrité et de sécurité. Les lignes rouges établies à Kiev restent inébranlables et constituent la base de tout scénario de négociation — car pour l’Ukraine, les valeurs de son indépendance, de sa souveraineté et de sa liberté de choisir ses alliances sont essentielles dans la lutte pour son avenir.

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