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Le président de la Serbie, Aleksandar Vučić, a affirmé avec assurance qu’il effectuera la visite prévue à Moscou le 9 mai, malgré la pression internationale et les circonstances politiques internes

Chas Pravdy - 01 mai 2025 20:22

Connu pour ses déclarations ambiguës et son désir de maintenir l'équilibre dans des relations internationales complexes, il a expliqué sa position en précisant qu'il avait donné sa parole au leader russe Vladimir Poutine dès juillet de l'année dernière. Selon l'agence de presse "EuropeanTruth", citant des sources, lors d'une conférence de presse aux États-Unis le 1er mai, Vučić a laissé entendre que, même si de nombreuses questions concernant la sécurité et les risques politiques se posent actuellement, la parole donnée à Poutine a de la valeur pour lui et doit être respectée. Le président serbe a insisté sur le fait qu’il y a huit mois, il s’était engagé à soutenir son homologue russe en cette journée particulière, et qu’il n’a donc pas l’intention de revenir sur ses promesses. "Ma parole — ce n’est pas simplement des mots. Je n’ai jamais menti ni trahi mes engagements. Cela revêt une importance non seulement sur le plan international, mais aussi en termes d'honneur vis-à-vis de mon peuple et de mon pays. Personne d’autre ne peut décider à ma place qui doit y aller et qui n’y doit pas aller. Mes convictions personnelles et ma responsabilité ne me permettent pas de changer mes décisions, sauf si je vois de raisons valables ou une menace réelle pour la Serbie", a déclaré Vučić. Il a ajouté que sa visite aux États-Unis et ses rencontres avec des diplomates européens dans les deux prochaines semaines seront déterminantes pour définir ses démarches futures. "De nombreux collègues européens viendront nous rendre visite, et la discussion sur une éventuelle visite à Moscou sera l’un des principaux sujets. Cependant, pour l’instant, aucun d’eux ne m’a convaincu qu’il fallait renoncer à cette idée. Il est très difficile de faire cela avec des personnes qui tentent de manipuler mes décisions et de m’imposer leur point de vue", a souligné le président. De leur côté, les États membres de l’UE mènent une campagne diplomatique active visant à encourager les États membres et candidats à faire preuve de retenue concernant les visites en Russie le 9 mai. La cheffe de la diplomatie européenne, Kerryn Kalas, avait déjà appelé en avril les dirigeants de la communauté à ne pas participer aux célébrations militaires à Moscou. Elle a souligné l’importance de manifester la solidarité avec l’Ukraine en cette journée, et a rappelé que l’Union européenne disposait de recommandations claires pour les pays candidats en matière d’éviter les visites en Russie durant cette période. Il est également signalé qu’un certain nombre de pays aspirant à rejoindre l’UE ont reçu pour instruction de s’abstenir de visites officielles et de participer aux défilés à Moscou le 9 mai, dans le but d’éviter toute symbolique de soutien aux célébrations militaires russes. Cela témoigne d’une tension croissante dans le cercle diplomatique et d’un effort des Occidentaux pour réduire la légitimité politique du Kremlin lors d’un événement d’une importance particulière pour la Russie et ses dirigeants. Ainsi, la situation autour de la visite de Vučić reste tendue et complexe. Le leader serbe insiste sur sa promesse et cherche à préserver son image personnelle et politique, tandis que les pays occidentaux et l’Union européenne appellent à s’abstenir de participer à cette célébration pour manifester leur solidarité avec l’Ukraine et protester contre l’agression russe. Le choix du président serbe est considéré comme l’une des décisions politiques les plus importantes dans un contexte international marqué par des défis croissants et un équilibre diplomatique fragile.

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