En Primorié, en Russie, la construction d’un nouvel infrastructure stratégique est en cours, une structure qui doit considérablement modifier le paysage géopolitique et économique de la région — un pont pour la liaison routière avec la Corée du Nord

Chas Pravdy - 30 avril 2025 12:22

Cette construction stratégique, qui a déjà reçu une large couverture dans les médias russes, notamment dans les agences de propagande telles que « РИА Новости », « Ведомости » et « Интерфакс », suscite un vif intérêt tant au niveau fédéral qu’auprès des observateurs internationaux. Selon les informations disponibles, la construction de cette infrastructure essentielle a déjà commencé et devrait être achevée dans environ un an et demi. On peut déjà constater que ce projet n’est pas le premier du genre — actuellement, entre les deux pays, il n’existe qu’un pont ferroviaire et des liaisons aériennes, donc une nouvelle voie routière pourrait ouvrir de nouvelles possibilités dans les domaines du commerce, du transport et de la diplomatie. Une telle construction de cette envergure implique une augmentation significative du flux de fret à travers la frontière, ainsi qu’un allègement et un élargissement des transits de passagers, ce qui devrait, à son tour, renforcer la coopération économique et approfondir les processus d’intégration dans la région. La longueur totale du nouveau passage avec ses accès routiers atteindra 4,7 kilomètres, dont le pont lui-même mesurera un kilomètre. Du côté russe, la longueur de l’infrastructure dépassera 400 mètres — précisément 424 mètres, tandis que du côté nord-coréen, elle sera d’environ 580 mètres. La largeur de la structure prévoit deux voies de circulation standard de sept mètres chacune, permettant le passage fluide des véhicules. Près du pont, un poste de contrôle sera aménagé pour les véhicules — une infrastructure adaptée assurant le contrôle et la sécurité lors du passage de la frontière. Cette décision stratégique constitue un autre signe de la volonté de la Russie et de la Corée du Nord de renforcer leur coopération, ce qui vise non seulement à consolider leurs relations de partenariat, mais aussi à montrer leur unité face aux défis internationaux. Concernant la situation géopolitique, il convient de souligner que ce projet a été lancé dans le contexte de la signature, le 4 décembre 2024, d’un accord de coopération stratégique entre la Russie et la Corée du Nord. Ce traité se distingue par un haut niveau d’ambition pour approfondir les liens militaires, politiques et économiques entre les deux pays. Un facteur important est également la participation active de l’armée nord-coréenne dans le conflit en Ukraine, en tant que composante de l’armée russe. Le leader nord-coréen Kim Jong-un a confirmé que ses forces militaires étaient envoyées en Russie pour engager des combats, selon la direction nord-coréenne, conformément aux dispositions et aux accords de partenariat stratégique entre les deux pays. Vladimir Poutine n’a pas caché son soutien — il a officiellement remercié l’armée nord-coréenne pour leur implication dans la guerre, ce qui a suscité une large résonance dans les milieux internationaux. La réaction de l’Occident, notamment des États-Unis, à cette information a été catégorique : Washington a exprimé sa préoccupation et son inquiétude face à la montée de la coopération militaire entre Moscou et Pyongyang. Au sein de l’Union européenne, cette situation a été qualifiée d’acte de désespoir de la Russie, cette démarche étant perçue comme une tentative de renforcer sa position sur la scène internationale dans une période très difficile. Ainsi, la construction du pont entre la Russie et la Corée du Nord n’est pas seulement une initiative infrastructurelle, mais aussi un élément clé dans un jeu géopolitique complexe qui a le potentiel de modifier l’équilibre des forces dans la région et d’accroître les tensions sur la scène internationale.

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