Actualités financières : États-Unis et Ukraine — tension avant un accord décisif sur l’exploitation des ressources naturelles

Chas Pravdy - 30 avril 2025 19:46

Les dernières nouvelles du front énergétique international indiquent une possible perturbation d’un accord important entre l’Ukraine et les États-Unis concernant la gestion et l’utilisation des ressources naturelles sous le territoire ukrainien. La signature de cet accord-cadre, initialement prévue à Washington, est désormais menacée au dernier moment, ce qui soulève des questions sur la poursuite de la coopération ukraino-américaine dans le secteur de l’énergie et des investissements. Selon des informations divulguées par la publication réputée **Financial Times**, la délégation ukrainienne était déjà en route vers la capitale américaine lorsque des divergences imprévues sont apparues. D’après des sources, dès que les avions avec à bord la vice-première ministre Yulia Sviridenko ont décollé de Kiev, des représentants du ministère américain des Finances, dirigés par le secrétaire au Trésor Scott Bessent, ont rapidement informé l’Ukraine qu’elle devait être prête à signer tous les documents préparés, sinon ils rebroussaient chemin sans signature. De tels signaux indiquent une forte pression de la part américaine, puisque la signature de ces accords est cruciale pour la poursuite de la coopération dans un contexte de grands défis géopolitiques. Des sources proches du processus de négociation rapportent que deux accords cruciaux sont au centre des discussions actuelles : le premier — l’accord-cadre sur la coopération et l’exploitation des ressources naturelles, et le second — un accord distinct, plus détaillé, concernant la création et le financement d’un fonds d’investissements. Ce second accord prévoit notamment un mécanisme de gestion des revenus issus de l’exploitation des ressources, étant une étape clé pour le financement du secteur resource en Ukraine. Une autre source, qui suit de près les négociations américano-ukrainiennes et possède une compréhension interne de la position américaine, a indiqué à FT que les pourparlers auraient « stagné » en raison d’une tentative de la part ukrainienne d’apporter des modifications aux conditions des documents déjà convenues à la fin de la semaine dernière. Selon elle, l’Ukraine aurait tenté de « revoir » certains termes des accords, ce qui aurait suscité l’insatisfaction des diplomates et responsables américains. Il convient de préciser que la partie ukrainienne a démenti ces informations, soulignant que les médias américains présentent une vision inexacte des événements. Selon les représentants de la délégation ukrainienne, la signature des deux documents n’est pas possible mercredi en raison de la nécessité de ratifier l’accord par le Parlement, une procédure qui, selon le règlement, prendrait plusieurs jours supplémentaires. Ils insistent sur le fait que Kiev est prêt à signer, mais exige le respect des procédures constitutionnelles et des concertations au niveau parlementaire. Rappelons que le 30 avril, le Premier ministre ukrainien Denys Shmyhal avait déclaré la disposition du pays à signer tous les documents nécessaires pour renforcer le partenariat économique avec les États-Unis. Il avait précisé que la signature d’un accord-cadre constituait la première étape significative, suivie de la signature de deux autres documents techniques et juridiques — concernant la création et le financement du fonds d’investissements et ses mécanismes de fonctionnement. Selon le chef du gouvernement, ces documents pourraient non seulement favoriser le développement d’une coopération mutuelle, mais aussi renforcer la sécurité énergétique de l’Ukraine dans cette période difficile. Dans l’ensemble, la situation demeure tendue et incertaine. Les accords énergétiques importants, qui pourraient aider l’Ukraine à attirer des investissements significatifs dans le secteur national de l’exploitation minière et à accroître son indépendance énergétique, sont actuellement en suspens. La décision finale dépendra des efforts diplomatiques, des concertations à Washington et Kiev, ainsi que de la capacité des deux parties à trouver un compromis. Quoi qu’il en soit, le temps joue contre la coopération américano-ukrainienne, et tous les signes indiquent que la réalisation d’un accord tant attendu pourrait être reportée indéfiniment.

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