L’Australie retarde la livraison de chars Abrams en Ukraine en raison de la résistance des États-Unis – médias

Chas Pravdy - 29 avril 2025 08:24

Les autorités australiennes hésitent encore à mettre en œuvre leur promesse de livrer à l’Ukraine des chars de combat Abrams M1A1 retirés du service, ce qui provoque des tensions et des insinuations de possibles complications diplomatiques. Selon des sources australiennes et américaines, le processus de livraison de cette technique, longtemps discutée, n’est pas simplement une question de logistique, mais constitue un défi diplomatique et militaire majeur, rendu plus complexe par l’opposition des États-Unis, qui sont un allié clé dans ce processus. Déjà en 2007, l’Australie avait acquis auprès des États-Unis une flotte de 59 chars M1A1 Abrams hors service, mais ils n’ont jamais été utilisés en conditions de combat au cours des plus de quinze années qui ont suivi. Il est indiqué que cette technologie blindée est devenue ancienne depuis longtemps, et qu’elle a été remplacée sur les râteliers par des véhicules blindés M1A2 plus modernes, dotés notamment d’un canon de 120 mm. Dans certains milieux, cela a suscité une remarque ironique : que sont donc ces chars « retraités » s’ils ne sont envoyés nulle part et restent simplement en stockage. Selon la chaîne de télévision ABC, les premiers signes de complication du processus de livraison sont apparus le mois dernier, lorsque le président américain Donald Trump a temporairement suspendu l’aide militaire à l’Ukraine, ce qui a suscité des questions supplémentaires sur la possibilité de transférer cette technologie alliée. Cependant, la principale raison du blocage réside dans le fait que les autorités américaines n’ont pas délivré d’autorisation officielle à l’exportation de cette technologie, car toute transmission d’équipement militaire, en particulier de cette envergure, comme des véhicules blindés, est strictement réglementée par les lois des États-Unis et des accords internationaux. En dépit de ces obstacles, des responsables du département de la Défense australien assurent que le processus continue et qu’une livraison planifiée en 2025 demeure tout à fait envisageable. Selon eux, des négociations actives sont en cours avec la partie ukrainienne, et toutes les questions juridiques et techniques nécessaires sont en train d’être résolues dans le cadre d’accords convenus. Le porte-parole du ministère de la Défense a également souligné : « L’Australie reste engagée dans la réalisation du plan de livraison du M1A1 Abrams, et le processus d’exportation n’a pas encore été finalisé, il est en cours ». Selon lui, le pays coopère avec l’Ukraine conformément aux accords contractuels, qui prévoient non seulement la fourniture de la technologie, mais aussi sa maintenance et son soutien technique sur place. Globalement, la situation autour de la livraison des chars revêt une dimension politique plus profonde. En octobre dernier, des informations ont émergé selon lesquelles l’Australie envisageait de fournir à Kiev 49 de ses chars Abrams anciens, encore inscrits sur la liste de retrait, dans le cadre d’un paquet d’aide militaire total de 245 millions de dollars. C’est précisément cette promesse qui a été au centre des discussions et d’accords secrets difficiles, notamment avec les autorités américaines, car la transmission d’une telle technologie à des tiers est soumise aux règles internationales du commerce des armes (ITAR), ce qui nécessite en pratique des démarches supplémentaires. Compte tenu de la complexité et de la multidimensionnalité de la situation, des experts soulignent que les cercles diplomatiques et militaires doivent actuellement coopérer encore plus intensément pour surmonter les obstacles bureaucratiques et politiques. Parallèlement, les représentants officiels de l’Australie insistent sur leur engagement envers les plans initiaux et leur volonté d’envoyer la technologie par petites lots dans un avenir proche. Cependant, il n’est pas exclu que la question de la livraison des armes puisse être retardée en raison des difficultés de coordination et de l’évolution vers un nouveau niveau d’accords internationaux.

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