La France a officiellement accusé la Russie de cyberattaques visant le pays, notamment du piratage de la campagne électorale de l’ancien président Emmanuel Macron en 2017

Chas Pravdy - 29 avril 2025 17:26

De telles déclarations ont été faites dans un contexte de tensions croissantes dans le domaine de la sécurité informatique, et Paris ne cache pas sa déception et son inquiétude face à l’ampleur et aux cibles des actions russes dans le cyberespace. Le ministère des Affaires étrangères français a publié une déclaration officielle soulignant que la Russie porte la responsabilité d’un certain nombre de cyberattaques détectées au cours des dernières années. Il accuse notamment le renseignement militaire russe d’opérations de cyberintrusion, menées par un groupe connu sous le nom de code APT28 ou Fancy Bear. Les responsables français affirment qu’à partir de 2021, une dizaine d’organisations publiques et privées en France sont devenues victimes d’attaques informatiques, visant selon eux à déstabiliser la stabilité et la sécurité du pays. Selon les informations fournies par le ministère français des Affaires étrangères, parmi les victimes figurent diverses institutions publiques, entreprises privées et même des organisations sportives en préparation pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. De plus, en 2022, les médias français ont rapporté une attaque informatique de grande envergure contre le ministère de la Défense du pays, attribuée là aussi à des hackers russes. L’expérience historique montre que la Russie a tendance à utiliser ses capacités cyber pour déstabiliser la situation en France. Il est notamment connu qu’en 2015, le groupe APT28 a mené une attaque contre la chaîne de télévision française TV5Monde, provoquant des interruptions massives de la diffusion. De même, en 2017, à la veille des élections françaises, des milliers de courriels et de documents ont été divulgués, un incident qui a suscité une grande attention et constitue l’un des exemples de guerre informationnelle. Malgré les accusations officielles, les services secrets français avaient alors déclaré qu’aucune preuve d’ingérence russe dans le piratage de leur système électoral n’avait été confirmée. Cependant, Paris insiste sur le fait que c’est précisément ce groupe russe APT28, qui fait partie du GRU du Commandement des opérations spéciales de la Russie, qui mène activement des cyberattaques non seulement contre la France, mais aussi dans d’autres pays, notamment contre l’Ukraine, qui est devenue le principal théâtre de l’agression russe. Le ministère français des Affaires étrangères a souligné que toutes ces actions sont totalement inacceptables et contraires au droit international. La France insiste sur le fait que la majorité des États membres de l’ONU appellent à une conduite responsable en matière de cybersécurité, et que le franchissement de lignes rouges telles que l’espionnage informatique et le piratage des systèmes d’information met en danger la stabilité internationale. La déclaration indique que la Russie, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, doit répondre de ses actions et s’engager à respecter les normes internationales. De plus, l’Union européenne et l’OTAN ont à plusieurs reprises exprimé leur ferme volonté de répondre à de telles menaces cybernétiques. L’alliance indique qu’elle envisage de donner une réponse ferme à toute forme d’agression qui compromet la sécurité des pays partenaires, et souligne l’importance de renforcer la coopération pour lutter contre les cyberattaques. Ainsi, ces accusations officielles de la France confirment une fois de plus que la guerre dans le cyberespace devient un composant de plus en plus important et dangereux de la lutte géopolitique moderne. La Russie reste un acteur acharné de ce combat, utilisant des moyens complexes pour déstabiliser et influencer la situation politique et sécuritaire non seulement en France, mais aussi dans le monde entier.

Source