Aux États-Unis, une citoyenne souffrant d’une maladie grave et ses enfants ont été expulsés vers le Honduras : un incident sanglant et des querelles politiques

Chas Pravdy - 28 avril 2025 00:22

Aux États-Unis, dans un contexte de renforcement du contrôle migratoire, une histoire scandaleuse a éclaté, provoquant une vague d’indignation dans l’opinion publique et chez les défenseurs des droits de l’homme. Des agents gouvernementaux ont expulsé un jeune enfant atteint d’un cancer métastatique, ainsi que sa sœur aînée et leur mère — le tout sans procédure judiciaire adéquate ni accès à des avocats. Cet incident est devenu une parabole de la rigueur du système d’immigration, que, selon les critiques, néglige de plus en plus les droits fondamentaux des citoyens américains, en particulier ceux qui ont besoin d’une aide médicale immédiate. Selon des informations de la chaîne CNN, l’incident s’est produit le 24 avril — ce jour-là précisément, la police du service de l’immigration (ICE) a mené une opération de déportation rapide et très brutale. Selon Erin Gebert, représentant de l’équipe d’avocats, la famille s’était présentée à une réunion prévue dans le cadre du Programme de surveillance renforcée des immigrés, mais on leur avait initialement demandé d’apporter leurs enfants et leurs passeports. Cependant, pendant la réunion, la mère a compris que quelque chose n’allait pas : elle n’a pas été autorisée à parler à des avocats américains, puis elle a appris qu’elle avait été arrêtée avec ses enfants. Elle a aussi indiqué que deux agents de l’ICE attendaient dans la pièce avant le début de la rencontre, et peu de temps après, la famille a été détenue. Quelques heures plus tard, l’enfant atteinte d’un cancer — une jeune fille de seulement sept ans, luttant contre un cancer métastatique — a été expulsée avec sa mère et sa sœur aînée vers le Honduras. La famille a été déportée en moins d’une journée après l’arrestation, sans que l’avocat de la famille ait été autorisé à préparer des recours ou à faire opposition. Elle souligne que ses clients ont reçu une ordonnance d’expulsion sans aucun accès à des conseils juridiques, et qu’en quelques heures, ils ont été embarqués à bord d’un avion en direction de l’Amérique centrale. La rapidité de la procédure et la géographie suscitent la colère des défenseurs des droits. Selon l’avocate, elle a déposé des demandes officielles auprès du bureau régional de l’ICE à la Nouvelle-Orléans pour demander l’arrêt de la déportation, invoquant la nationalité des enfants et la situation médicale critique de la plus jeune fille. Mais en moins de 24 heures, la famille a dû faire ses adieux à une enfant atteinte d’un cancer qui nécessitait déjà des soins médicaux spéciaux. « Mes clients ont été déportés plus vite que je n’ai pu les défendre », a déclaré Gebert. « Ils n’ont pas eu accès à moi ou à un avocat, et c’est un autre exemple de la violation flagrante des droits fondamentaux des citoyens américains dans le cadre de l’Repression migratoire. » Cet incident a provoqué un débat large et des déclarations critiques concernant le système de déportation mis en place. La majorité des défenseurs des droits soulignent qu’il s’agit d’un autre signe de mépris envers les droits constitutionnels, notamment ceux des enfants et des aspects humanitaires dans des situations nécessitant une approche particulière. En réponse aux critiques, les représentants du gouvernement tentent de justifier leurs actions en affirmant que les États-Unis ne déportent pas leurs citoyens hors du pays, mais expulsent seulement des mères qui ont elles-mêmes décidé d’emmener leurs enfants à l’étranger. Lors d’une intervention sur la chaîne NBC dans l’émission « Meet the Press », le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a qualifié la situation de « précieuse et claire » : « Si une femme traverse illégalement la frontière avec un enfant de deux ans, il doit y avoir un choix — lui permettre d’emmener l’enfant ou la séparer d’elle. » Il a ajouté que les États-Unis ont le droit de déporter même des citoyens en situation irrégulière, ce qui encourage la séparation des familles lorsque cela sert les intérêts de l’État. La réaction de la gauche civique et des organisations de défense des droits est évidente : l’affaire de la déportation d’un enfant malade, en pleine crise de santé, est inacceptable et démontre une approche systémique de négligence des droits humains. Elles appellent à repenser les pratiques de déportation et à garantir une approche humanitaire pour les familles en situation critique. Cette histoire constitue un autre témoignage de la manière dont, dans la société actuelle américaine, la politique migratoire devient de plus en plus un outil de régime répressif, détruisant des vies humaines et séparant des familles sans tenir compte des risques ni de la valeur humaine. La responsabilité de cette catastrophe incombe non seulement aux organes exécutifs, mais aussi à l’orientation politique globale, qui permet d’adopter une approche dure et sans pitié face aux questions migratoires.

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