Voici la traduction du texte en français :
Il existe de profondes divergences entre les États-Unis et l’Ukraine concernant les conditions d’une future règlementation pacifique du conflit avec la Russie, ce qui remet en question la possibilité de signer rapidement un accord. Selon la chaîne de télévision américaine CNN, les points clés de cette tension sont les questions de garanties de sécurité pour l’Ukraine et la position officielle des États-Unis concernant le statut de la Crimée annexée par la Russie. Des sources proches du gouvernement ukrainien et familières avec les deux versions possibles du futur document régissant les modalités de la cessation des hostilités rapportent que Kyiv insiste sur un soutien total et des garanties de la part non seulement de ses partenaires européens, mais aussi des États-Unis. L’Ukraine cherche à assurer sa sécurité par le biais de garanties claires, capables de prévenir de nouvelles agressions et invasions à l’avenir, et estime que les États-Unis eux-mêmes devraient jouer un rôle important dans ce processus. Selon une source, la version initiale américaine, apparue dans le cadre de négociations diplomatiques, prévoyait que les principales garanties pour l’Ukraine seraient fournies uniquement par l’Europe — notamment par l’intermédiaire de l’OTAN et d’autres institutions occidentales. Cependant, Kyiv insiste sur le fait que le soutien en matière de sécurité doit être plus global et inclure la participation directe des États-Unis, compte tenu de l’escalade rapide du conflit. Un autre point de divergence concerne la question du statut de la Crimée. La position officielle ukrainienne s’oppose catégoriquement à la reconnaissance par Kyiv du contrôle de Moscou sur cette région de l’Ukraine comme légitime, et exige la suspension de toute reconnaissance de son statut sans préalable de retour de la région sous souveraineté ukrainienne. En même temps, Washington a exprimé sa disposition à envisager la possibilité de reconnaître le contrôle russe sur la Crimée dans le cadre de négociations diplomatiques distinctes, mais cette idée est totalement inacceptable pour Kyiv. L’Ukraine insiste également sur le fait que, après la signature de tout accord, tous les territoires occupés, y compris ceux occupés depuis le début de l’offensive russe en février 2022, doivent être retournés sous contrôle ukrainien. En conséquence, une des propositions clés du contexte ukrainien, soutenue par la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, repose sur la condition d’un cessez-le-feu inconditionnel et immédiat des deux côtés. Conformément à ce plan, l’Ukraine a accepté les conditions suivantes : la levée des sanctions contre la Russie, imposées depuis 2014, après la mise en œuvre du plan de paix ; le refus d’une admission rapide à l’OTAN ; le gel de la ligne de front et le retour du contrôle sur certaines zones, notamment autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Cependant, cela diffère largement des propositions initiales des États-Unis et suscite des discussions parmi les responsables ukrainiens quant aux perspectives de poursuite des négociations. L’Ukraine fait des pas importants vers le processus de négociation, mais des questions restent qui suscitent de vives protestations. Certains analystes et responsables soulignent que la possibilité de discuter de concessions territoriales pourrait entraîner une opposition interne et même une réaction critique de la part de la société ukrainienne. De plus, dans le contexte des discussions diplomatiques, il a été rapporté que l’administration américaine de Trump aurait transmis à Kyiv un document d’une page avec des propositions pour résoudre la situation en Ukraine, présenté comme la version finale d’un accord. Selon ce document, les États-Unis seraient prêts à cesser leur soutien inébranlable et à reconnaître le contrôle russe sur la Crimée, ainsi qu’à assouplir les sanctions contre Moscou, ce qui a suscité des préoccupations justifiées chez les diplomates ukrainiens. Les déclarations du président ukrainien Volodymyr Zelensky, faites le 25 avril, reflètent clairement le besoin de garanties de sécurité solides de la part des États-Unis — équivalentes à celles qu’ont les Israéliens : dans les forces armées, sur terre, dans les airs et en mer. Il a souligné que l’Ukraine avait besoin d’une telle garantie de défense pour pouvoir se protéger efficacement contre d’éventuelles nouvelles agressions. Il avait été auparavant rapporté que l’administration Trump aurait apparemment transmis à l’Ukraine un document proposant différents scénarios de règlement du conflit — notamment l’idée de reconnaître le contrôle russe sur la Crimée et d’assouplir les sanctions. Cependant, le président ukrainien a insisté sur le fait que cette proposition a provoqué des discussions supplémentaires et pourrait avoir modifié les démarches diplomatiques initiales des États-Unis. Ainsi, l’Ukraine doit faire face à une tâche difficile : équilibrer entre ses aspirations à un règlement pacifique et la nécessité de défendre ses intérêts nationaux dans un contexte international complexe.