L’OTAN a reconnu la Russie comme une menace à long terme pour la sécurité de l’Europe et de l’ensemble de la communauté euro-atlantique

Chas Pravdy - 25 avril 2025 00:28

C’est ce qu'a déclaré le Secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, lors d'une réunion récente avec le président des États-Unis, Donald Trump, à la Maison Blanche, soulignant l’unité des alliés européens face à la question concernant Moscou. Selon une communication formulée à l’occasion de cette rencontre, la citation de Stoltenberg était la suivante : « Nous sommes tous d’accord au sein de l’OTAN pour dire que la Russie représente une menace sérieuse, durable et à long terme pour notre territoire et notre sécurité. » Cette déclaration indique que l’OTAN ne voit pas de perspective optimiste dans un développement futur d’une coopération directe avec la Russie en matière de sécurité — au contraire, Moscou est considérée comme un défi potentiel et durable pour l’alliance. Le leader de l’Alliance a également annoncé que l’ordre du jour comprend des questions relatives à d’éventuelles mesures pour atteindre la paix entre l’Ukraine et la Russie. Selon Stoltenberg, « il y a des propositions pour la Russie », mais il a souligné que « la balle est clairement dans le camp de la Russie », c’est-à-dire que le développement de la situation dépend uniquement de ses décisions. Le secrétaire général de l’OTAN n’a pas voulu entrer dans beaucoup de détails sur d’éventuels compromis, ajoutant que des discussions trop précises sur d’éventuelles concessions de la Russie ou de l’Ukraine compliqueraient uniquement les voies de résolution du conflit et n’apporteraient pas de contribution constructive au processus de négociation. Une attention particulière a été également portée par Jens Stoltenberg à la question financière — les dépenses des États membres de l’OTAN pour la défense. Depuis longtemps, Donald Trump critique les pays européens pour leur niveau insuffisant de financement de la défense, insistant sur la nécessité d’atteindre la norme planifiée de 2 % du PIB. Le Secrétaire général a soutenu cette position, en soulignant que « ces 2 % eux-mêmes ne suffisent pas à assurer une protection efficace de notre territoire ». Selon lui, « la demande doit être bien plus élevée », car sans ressources financières adéquates, les défis actuels en matière de sécurité restent insurmontables. L’origine des événements récents s’inscrit dans le contexte de la visite prévue de Stoltenberg aux États-Unis, le 24 avril, au cours de laquelle il aurait pour but, selon des sources, de modérer le ton diplomatique envers l’Ukraine et d’appeler l’administration Trump à éviter des décisions irréfléchies, notamment concernant d’éventuels « accords de paix » qui pourraient aller à l’encontre des intérêts d’une Ukraine indépendante. De plus, il convient de mentionner que la semaine dernière, l’administration Trump aurait transmis à l’Ukraine un document contenant ses propositions spécifiques pour résoudre le conflit. Selon ce document, les États-Unis envisagent de reconnaître la partie de la Crimée contrôlée par la Russie et seraient disposés à assouplir le régime de sanctions contre Moscou, ce qui a provoqué la colère des autorités ukrainiennes. Le président Zelensky a fermement déclaré que l’Ukraine ne reconnaît pas l’annexion de la Crimée et insiste sur le principe international de l’intégrité territoriale. Par ailleurs, selon le journal français Financial Times, des préoccupations grandissent en Europe quant aux conséquences des intrigues diplomatiques et conflictuelles dans le contexte de « l’accord de paix » élaboré par les États-Unis. Les responsables européens craignent que les propositions de Washington, comprenant la reconnaissance de la Crimée comme partie de la Russie et la levée des sanctions, puissent saper la solidarité transatlantique et même faire échouer le sommet de l’OTAN prévu en juin. Ces divergences génèrent une tension supplémentaire et suscitent des inquiétudes concernant l’avenir de la sécurité en Europe et la stabilité régionale. Ainsi, face à ces discussions urgentes entre l’Europe et l’Amérique sur la sécurité, les dépenses et les perspectives de règlement diplomatique des conflits autour de l’Ukraine et de la Crimée, la question reste ouverte : quelles mesures seront prises par les parties, et sera-t-il possible de maintenir l’unité transatlantique dans cette situation complexe, qui a des conséquences de long terme pour la région et la sécurité globale ?

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