L’Union européenne prépare un plan massif de diversification énergétique et de suppression progressive de ses dépendances aux ressources énergétiques russes dans le contexte du renforcement de son autonomie énergétique

Selon des sources officielles, le document le plus attendu — une feuille de route définissant des étapes concrètes pour réduire la dépendance à l’importation de gaz et de pétrole russes — est déjà presque finalisé et devrait être présenté dans un avenir proche. À ce sujet, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré lors d’un discours à Londres qu’elle mettait en avant la rapidité et la détermination avec lesquelles l’Union européenne progresse vers la réduction de sa dépendance énergétique à la Russie. Elle a souligné que l’objectif consiste entièrement à diversifier les sources et à rechercher des fournisseurs alternatifs. Elle a également mentionné que la part du gaz russe dans la structure des importations est déjà significativement diminuée — passant de 45 % en 2021 à environ 18 % actuellement. Cette évolution a été rendue possible grâce à l’intensification des achats de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des États-Unis et par des accords énergétiques avec la Norvège. « La livraison de GNL en provenance des États-Unis et l’augmentation des volumes d’importations depuis la Norvège restent stratégiquement importantes pour l’Union européenne. Cela nous permet de réduire considérablement notre dépendance au gaz russe et d’assurer la stabilité de l’approvisionnement énergétique face aux défis géopolitiques mondiaux », a indiqué la présidente de la Commission. Quant à l’avenir, Ursula von der Leyen n’a pas précisé de date pour la publication officielle de la feuille de route, mais son emploi du temps laisse entendre que ce document pourrait être présenté dès le 6 mai. Par ailleurs, les institutions européennes précisent que l’élaboration d’une base analytique et juridique est en cours, et que cela ne concerne pas uniquement la réduction progressive des importations de gaz russe, mais aussi l’utilisation de divers instruments juridiques pour atteindre ces objectifs. Plus précisément, la possibilité d’interdire aux entreprises de signer de nouveaux contrats gaziers avec la Russie ou d’établir des bases légales pour la résiliation des contrats existants est à l’étude. Cependant, certains États membres ont exprimé des réserves quant à la rapidité de la mise en œuvre de telles mesures, en raison des risques pour la sécurité énergétique et la stabilité du marché. C’est pourquoi, dans le cadre des paquets de sanctions contre la Fédération de Russie, l’idée d’interdire l’importation de GNL russe a été abandonnée, au profit de la mise en place d’un mécanisme juridique et politique pour un retrait progressif. Il est important de souligner que l’UE continue de travailler à la création d’une politique énergétique souple et stratégique. Cela inclut non seulement la réduction de la dépendance aux ressources russes, mais aussi une implication active des partenaires mondiaux pour élargir les sources alternatives d’approvisionnement et investir dans une énergie durable. Dans ce contexte, la responsabilité ne pèse pas uniquement sur les politiques, mais aussi sur les entreprises opérant dans ce secteur, ainsi que sur les pays soucieux de garantir leur sécurité énergétique dans cette nouvelle réalité géopolitique. Ainsi, l’avenir de la réduction de la dépendance de l’UE à l’égard de l’énergie russe paraît réaliste si l’on prend en compte les étapes déjà franchies, les mécanismes juridiques potentiels et les partenariats énergétiques internationaux. En vue de réaliser ces ambitions, le défi principal reste de trouver un équilibre entre les besoins énergétiques et la volonté politique pour réussir la transition vers l’indépendance énergétique dans un environnement géopolitique tendu.