Le chef de la diplomatie lituanienne dénonce la reconnaissance éventuelle des revendications russes sur la Crimée et avertit des menaces pour le système international

Chas Pravdy - 24 avril 2025 13:33

Le ministre des Affaires étrangères de la Lituanie, Kęstutis Navickas, a de nouveau exprimé une forte condamnation des mesures possibles qui pourraient suivre dans le contexte des négociations diplomatiques concernant l’Ukraine et la question de la Crimée. Dans sa déclaration, il a souligné que toute reconnaissance et légitimation des revendications de la Russie sur la péninsule annexée comportent un grave danger pour l’ordre juridique international moderne. Selon lui, de telles actions sapent les normes établies et témoignent d’un soutien direct à l’agresseur, qui occupe illégalement ce territoire depuis huit ans. Le responsable des affaires étrangères de la Lituanie a insisté sur le fait que la question de la Crimée ne peut ni ne doit être un sujet de négociations ou de compromis. « Ce ne peut pas être un sujet de discussion », a-t-il souligné dans un commentaire à la radio lituanienne LRT. « Ce territoire est extrêmement sensible et délicat, et toute reconnaissance comme légitime ou légale serait un signal à d’autres potentiels agressateurs, leur indiquant que si tu occupes un territoire et le contrôles pendant plusieurs années, tu peux prétendre à ton droit de propriété. » En ce qui concerne les initiatives diplomatiques récentes, notamment la possibilité de négociations entre les États-Unis et la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine, Navickas a remarqué que la situation laisse de nombreuses questions non résolues et reste très éloignée de résultats concrets. Selon le ministre lituanien, dans cette situation complexe, de nombreux avis et interprétations apparaissent, mais il est tout à fait clair qu’il n’existe actuellement aucun accord signé ou officiel, et toute communication sur des ententes devrait être considérée comme davantage de spéculations que comme de réels progrès. De plus, dans son commentaire, Navickas a exprimé son inquiétude face à des rapports évoquant la possibilité que la direction américaine, notamment l’ancien président Donald Trump, envisage l’idée de reconnaître les revendications russes sur la Crimée. Il a qualifié de telles intentions de « réflexions en dehors du cadre du droit international » et a souligné que de telles actions pourraient gravement nuire à la réputation des États-Unis sur la scène mondiale. Lors de son discours, il a mis en garde contre les enjeux élevés : « En remettant en question les principes du droit international et le statut de la Crimée, nous ouvrons la porte à des conséquences imprévisibles. C’est un chemin vers le chaos, où des démons seront libérés, qu’il sera ensuite difficile d’arrêter. » Selon le ministre lituanien, un affaiblissement further de l’autorité des États-Unis pourrait réduire leur influence et leur capacité à établir les règles du jeu mondial basées sur leur hégémonie politique et militaire considérable. « Si sur la scène internationale, des mesures contraires aux principes actuels commencent à être évoquées, cela diminuera considérablement la levée diplomatique des États-Unis et compromettra leur crédibilité en tant que leader mondial », a-t-il déclaré. Il convient d’analyser cette situation et ses éventuelles conséquences dans un contexte plus large, régulièrement discuté au sein de la communauté internationale. Au cours des dernières semaines, des rapports ont fait état d’une possible contemplation par l’administration de l’ancien président américain Donald Trump d’accorder son accord aux revendications russes concernant la Crimée, ce qui a suscité une vague de critiques et d’inquiétudes parmi les alliés européens. Selon les médias, un document d’une page aurait été présenté à Paris la semaine dernière, prétendument étant une « proposition définitive » pour une résolution du conflit russo-ukrainien. Ce document évoquait la reconnaissance officielle par la Russie du contrôle sur la Crimée et la levée ou l’assouplissement des sanctions imposées par l’Union européenne et les États-Unis contre Moscou. Par ailleurs, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fermement condamné toute proposition de ce genre formulée par les États-Unis, insistant sur le fait que la Crimée fait partie intégrante de l’Ukraine et que son statut doit être défini uniquement en vertu du droit international. De son côté, l’ancien président Trump et ses alliés ont critiqué la déclaration de Zelensky, affirmant que « la Crimée a été perdue il y a de nombreuses années » et que toute tentative de reconnaissance officielle par la Russie nuira aux négociations diplomatiques potentielles à l’avenir. De nombreuses questions se posent quant à la pertinence et aux conséquences de telles déclarations de haut rang, car la question de la Crimée reste l’un des sujets les plus sensibles et conflictuels en politique internationale contemporaine. En résumé, la position de la Lettonie, exprimée par son chef de la diplomatie, mérite une attention particulière en tant que signal important des coulisses de la diplomatie mondiale. Elle rappelle une fois de plus que toute tentative de légaliser l’occupation, de violer la souveraineté et de changer le statu quo sans l’accord de la communauté internationale pourrait non seulement exacerber le conflit mais aussi avoir des conséquences graves et durables pour le système du droit international et la sécurité mondiale.

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