Donald Trump a exprimé sa position claire et assez sceptique concernant la possibilité de revenir sur la Crimée ukrainienne — une péninsule stratégique annexée par la Russie en 2014

Chas Pravdy - 24 avril 2025 21:18

Lors d’une interview accordée aux journalistes après sa rencontre avec le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre à la Maison-Blanche le 24 avril, l’ancien président américain a laissé entendre que pour l’Ukraine, reprendre le contrôle de la Crimée serait extrêmement difficile, et que cette question n’est pas une grande avancée sur le plan politique. Trump a souligné que la situation concernant la reconquête territoriale dépend des circonstances et des régions concrètes. Selon lui, les forces armées ukrainiennes ont déjà subi des pertes importantes et ont perdu de nombreux territoires clés lors des combats, il ne faut donc pas sous-estimer cela. Par ailleurs, il a ajouté que les États-Unis feront tout leur possible pour aider l’Ukraine dans cette lutte, mais a rappelé une histoire qu’il ne faut pas ignorer. En particulier, Trump a attiré l’attention sur le contexte historique de l’annexion de la Crimée, soulignant que cette question ne remonte pas à 2014, mais remonte encore plus tôt — à l’époque de la présidence de Barack Obama. Il a indiqué que la Crimée avait été « transférée » à l’Ukraine sans conflit armé ni risque pour la vie des gens à cette époque, et que ce transfert s’était effectué « sans coups de feu et sans combat ». Trump n’approuve pas les évaluations alternatives de cette situation, précisant plutôt que la décision avait simplement été prise à ce moment-là, et qu’il est désormais difficile de la changer : « Ils l’ont simplement transférée, et maintenant ils demandent : “Pouvez-vous la récupérer ?” À mon avis, ce sera très difficile à faire », a-t-il déclaré. Fait intéressant, Trump a récemment publié une déclaration sur sa plateforme sociale Truth Social, où il a affirmé que « la Crimée a été perdue il y a de nombreuses années ». Ce commentaire a coïncidé avec les déclarations récentes du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a précisé que Kiev ne reconnaît pas la péninsule comme russe et ne souhaite pas accepter son occupation. Trump a souligné que ces mots de Zelensky nuisent aux perspectives de négociations de paix, en rendant la compromis plus difficile à trouver. Pendant ce temps, le président français Emmanuel Macron a récemment exprimé sa position concernant le conflit entre l’Ukraine et la Russie, ainsi que le statut de la Crimée. Il a indiqué que ce n’est pas le moment d’aborder la question du retour de la péninsule occupée par la Russie ou de ses statuts, laissant entendre que ces questions nécessitent plus de prudence et une préparation diplomatique appropriée. Dans l’ensemble, le débat mondial sur l’avenir de la Crimée continue : certains insistent sur sa restitution, d’autres soulignent la complexité et les défis de ce processus, tandis que d’autres encore appellent à rechercher des compromis. Quoi qu’il en soit, la question du statut de la péninsule demeure l’un des sujets les plus sensibles et complexes dans les négociations internationales concernant l’Ukraine. Voir aussi : Non seulement la Crimée, non seulement l’OTAN. Détails non révélés de l’« accord de paix » entre l’Ukraine, les États-Unis et la Russie.

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