À Washington, des discussions internes se poursuivent concernant la possible levée des sanctions contre la Russie, notamment dans le secteur de l’énergie, ce qui suscite des tensions et des contradictions au sein de l’administration du président américain Donald Trump

Chas Pravdy - 24 avril 2025 08:20

Bien que la position officielle du gouvernement américain, exprimée par les représentants du secrétaire d’État Marco Rubio et l’envoyé Vitkoff, nie toute discussion sur un assouplissement des sanctions ou une révision de leur politique envers la Russie, des sources à la Maison-Blanche indiquent le contraire. Selon des informations obtenues auprès de plusieurs sources informées, des débats internes sont déjà en cours à Washington concernant la levée de restrictions, notamment contre le gazoduc « Nord Stream 2 » et certains actifs russes en Europe. Cette question figure actuellement à l’ordre du jour dans le contexte d’éventuelles négociations avec Moscou sur la cessation des hostilités entre la Russie et l’Ukraine. Les participants à ces discussions expliquent que l’un des principaux objectifs est de parvenir à un consensus pouvant alléger le blocus énergétique et faciliter la situation politique autour de la Russie. Le représentant spécial des États-Unis, Steve Vitkoff, qui joue un rôle important dans la promotion de ces idées, aurait mandaté son équipe pour dresser une liste complète des sanctions imposées à Moscou par Washington, en vue éventuellement de leur réévaluation ou suppression. Cependant, par la suite, une déclaration conjointe du White House, de Vitkoff et de Rubio a exprimé le contraire. Ils ont clairement insisté sur le fait qu’aucune discussion sur un assouplissement des sanctions n’était en cours et que cette information était totalement fausse, une provocation irresponsable de la part de Politico, qui, selon eux, ferait des déclarations non fondées. Par ailleurs, plusieurs sources au sein de l’administration rapportent que, bien que l’idée de lever les sanctions contre la Russie soit à l’ordre du jour, elle ne bénéficie pour l’instant du soutien d’aucun des hauts responsables de la Maison-Blanche. En particulier, le secrétaire d’État Marco Rubio s’y oppose activement, essayant d’arrêter la propagation de cette initiative. Le ministre de l’Intérieur, Dague Bergam, qui dirige le Conseil de la dominance énergétique — l’organe responsable de la politique énergétique des États-Unis —, adopte une position tout aussi ferme. Leur position témoigne d’une importante polarisation interne dans la direction américaine concernant les approches en matière de sanctions envers Moscou. De plus, il existe des suspicions selon lesquelles Steve Vitkoff aurait pu être mal informé sur les conséquences économiques d’un éventuel assouplissement des sanctions ou d’une relance active des relations commerciales avec la Russie. D’après d’autres sources, certains responsables américains pensent que cette décision aurait pu être intentionnellement provoquée par Moscou dans le but de désinformer Washington et de créer des conditions favorables à la promotion des intérêts énergétiques de Kreml. Selon des experts, une lutte interne fait rage entre partisans d’un renforcement énergétique — notamment le ministre Bergam, qui milite pour ouvrir de nouveaux marchés au gaz naturel liquéfié (GNL) américain — et ceux qui prônent une approche plus pragmatique et prudente concernant la levée de sanctions. Parmi les opposants à un assouplissement, on cite notamment Vitkoff et ses alliés, qui estiment que la reprise de la coopération énergétique avec Moscou pourrait constituer un « coup de couteau » aux intérêts du secteur pétrolier et gazier américain. Il convient également de rappeler que précédemment, les médias avaient relayé l’activité de lobbying de l’ancien agent de la Stasi est-allemande, Matthias Warnig. Selon certaines sources, Warnig, qui entretient depuis les années 1980 des liens étroits avec les cercles énergétiques russes, tenterait de promouvoir l’idée de relancer « Nord Stream 2 » aux États-Unis. Les autorités européennes ont toutefois fait savoir que le gazoduc « Nord Stream 2 » ne répond pas aux intérêts de sécurité de l’Europe et ne constitue pas un projet partagé soutenu par tous les pays de l’Union européenne. Dans l’ensemble, la situation à Washington reste tendue et complexe. Face à ces divergences internes, il est difficile de connaître la position définitive de l’administration quant aux sanctions contre la Russie. Cependant, une chose est claire : la question de leur levée ou de leur renforcement demeure l’un des sujets les plus sensibles et délicats de la politique américaine, pouvant avoir des répercussions non seulement sur la diplomatie, mais également sur l’équilibre énergétique mondial et la sécurité en Europe.

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