Selon des sources provenant des cercles diplomatiques européens, l’administration du président américain Donald Trump est déterminée à résoudre rapidement le conflit en Europe de l’Est, notamment en visant la signature d’un « accord de paix » entre la Russie et l’Ukraine dès les 100 premiers jours de son mandat

Une déclaration aussi ambitieuse a été faite dans le cadre d’une vague d’informations qui circule dans les milieux politiques européens, suscitant des évaluations très critiques et une certaine prudence quant à la faisabilité de sa mise en œuvre. Selon un haut fonctionnaire européen anonyme, qui a participé à une conversation informelle pour l'agence « European Pravda » en référence à CNN, aucune étape concrète ou aucun progrès tangible dans la conclusion d’un tel accord n’ont encore été observés. Cependant, le diplomate a souligné qu’aux États-Unis, «on commence informellement à insister sur la nécessité de conclure un accord de paix dès les 100 premiers jours de l’administration Trump». «Pour l’instant, beaucoup de choses ne sont pas encore formellement documentées ni officiellement enregistrées, mais il y a une sensation — leur démarche est clairement orientée vers une conclusion rapide des négociations», a-t-il indiqué. Un sujet qui a particulièrement retenu l’attention des experts européens concerne la Crimée, qui fait l’objet de discussions dans le contexte des négociations à venir. Selon le haut fonctionnaire, il est aujourd’hui difficile d’envisager une quelconque solution concernant le statut de la péninsule, sauf le maintien du statu quo actuel. «En termes de résultats possibles, il est difficile d’imaginer un compromis sans conserver la Crimée occupée par la Russie dans sa forme actuelle», a-t-il souligné, ajoutant que pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky, cette perspective est, pour le moins, complexe. «Cela, bien sûr, est très difficile pour Zelensky et son équipe. Maintenir le statu quo n’est pas ce qu’il recherche, mais c’est potentiellement la solution la plus réaliste dans les conditions présentes», a-t-il ajouté. Auparavant, dans les cercles diplomatiques, il avait été rapporté que l’administration Trump aurait transmis la semaine dernière à Paris un court document d’une page, surnommé « proposition finale » concernant la résolution du conflit. Selon des informations non officielles, ce document évoquait certains compromis de la part américaine, notamment la reconnaissance du contrôle russe sur une partie du territoire ukrainien — notamment la Crimée — et un relâchement des sanctions contre Moscou. Par ailleurs, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a récemment déclaré que l’Ukraine n’était pas prête à reconnaître l’occupation russes de la péninsule, affirmant que la Crimée constituait une partie indivisible du territoire ukrainien selon le droit international. La réaction de Trump n’a pas tardé : il a critiqué les propos de Zelensky en soulignant que « la Crimée a été perdue il y a de nombreuses années », et que ses déclarations « nuisent aux efforts de résolution pacifique ». En opposition à la position officielle de l’Ukraine, il y a un mois, des informations ont été relayées concernant de nouveaux débats autour d’un compromis possible, notamment sur le statut de la Crimée et l’engagement des États-Unis dans la recherche d’une solution pacifique. Il convient de rappeler qu’au milieu de ces discussions circulent aussi des rumeurs concernant une possible expansion de la liste des sujets de négociation, en dehors de la célèbre question de la Crimée, incluant les questions de sécurité, la participation de l’OTAN et le futur statut du Donbass. Des analystes estiment que ces négociations, malgré leur début prudent, ont toutes les chances de se transformer en un processus long et complexe, compte tenu des intérêts variés des parties et des enjeux géopolitiques. Dans l’ensemble, la perspective d’un accord de paix rapidement conclu dès les premiers 100 jours de l’administration Trump reste assez incertaine. Compte tenu des processus de transformation à long terme, des intérêts politiques et du contexte historique, ce scénario suscite à la fois de l’espoir et du scepticisme, car beaucoup dépendra de la volonté interne des parties et de leur capacité à parvenir à un compromis acceptable pour tous, tout en tenant compte de l’équilibre géopolitique dans la région.