L’Union européenne annonce des progrès importants dans le processus de préparation de l’Ukraine à une adhésion pleine et entière — le processus de screening des aspects clés de conformité de la législation ukrainienne aux normes européennes a déjà parcouru plus de la moitié du chemin

Chas Pravdy - 23 avril 2025 17:33

Il s'agit d'une étape cruciale pour notre pays, qui, ces dernières années, a fait preuve d'une détermination constante à réformer ses institutions et à poursuivre ses ambitions d'intégration européenne, malgré une guerre prolongée et de nombreux défis. Selon le porte-parole de la Commission européenne, Guillaume Merlier, ce processus consiste en une analyse approfondie de la conformité de la législation et des pratiques ukrainiennes aux différents aspects des normes européennes. À ce jour, le screening dans le cluster le plus important — « Fondamentaux » ou « Bases » — est terminé. Ce rapport, qui reflète la conformité des réglementations ukrainiennes et des principes fondamentaux des institutions, a été transmis au Conseil de l’UE le 16 janvier 2025. Par ailleurs, le travail se poursuit sur d’autres clusters. En particulier, d’ici la fin juin 2025, il est prévu de préparer des rapports concernant le marché intérieur et les relations extérieures. Trois autres études clés — sur les aspects humanitaires, économiques et juridiques, ainsi que sur les droits de l’homme et la démocratie — doivent être achevées et transmises au Conseil de l’UE d’ici la fin 2025, lors du présidence danoise. Merlier souligne que ce processus est le plus rapide de l’histoire de l’UE : « L’Ukraine fait preuve d’une détermination exceptionnelle dans ses réformes, malgré la guerre en cours. Plus de 50 % du travail ont déjà été réalisés, et tous les efforts sont concentrés sur l’achèvement du processus à l’automne 2025. » Il ajoute que la décision finale concernant l’ouverture des négociations sur le cluster « Fondamentaux », ainsi que sur d’autres, dépend du Conseil de l’UE. Une difficulté particulière réside dans le blocage de la part de la Hongrie, qui s’oppose toujours à l’ouverture du cluster de négociation 1. Viktor Orbán a exprimé publiquement sa position en s’opposant à une entrée rapide de l’Ukraine dans l’Union européenne. Toutefois, la Commission européenne ne recule pas, appelant au dialogue et à la recherche de compromis. Merlier insiste sur le fait que « la Commission, en coopération avec la Pologne, qui préside actuellement l’UE, travaille activement à trouver des moyens de surmonter ces divergences ». Il ajoute que « des négociations sont déjà en cours entre l’Ukraine et la Hongrie concernant les droits de la minorité hongroise en Ukraine, et tous les participants doivent faire preuve de bonne volonté pour parvenir à un accord ». Quant aux étapes suivantes, le processus de screening des autres clusters se poursuit en parallèle. D’après Merlier, la moitié des clusters ont déjà été traités, leurs rapports ayant été ou devant être transmis au Conseil de l’UE conformément au calendrier. En particulier, le cluster 1 a été reçu en janvier 2025, tandis que d’autres, notamment les clusters 2 et 6, ont été achevés ou sont en cours de transmission durant la présidence polonaise, jusqu’à la fin juin. Pour les autres clusters, il est prévu de terminer le screening et de transmettre les résultats d’ici la fin 2025, lors de la présidence danoise. L’aspect crucial concerne les délais. Compte tenu de la rapidité du processus actuel, la Commission européenne est convaincue que toute la procédure peut être achevée cette année déjà, sous réserve d’un approbation positive de la part des pays européens. Cela ouvrirait la voie au début des négociations sur l’adhésion de l’Ukraine dans un avenir proche, évitant ainsi tout retard dans le processus. Il convient de rappeler qu’au regard des ambitions euro-internationales de l’Ukraine, la Moldavie devient un concurrent de plus en plus sérieux, puisqu’elle prévoit d’achever le screening de 4 des 6 clusters d’ici fin mai 2025 et d’entamer la phase officielle des négociations avant l’Ukraine. En revanche, pour notre pays, le principal obstacle demeure la situation politique — notamment le blocage prolongé de la part de la Hongrie. Viktor Orbán a déjà officiellement exprimé ses positions en s’opposant à une adhesion rapide de l’Ukraine, en justifiant cela par la non-réalisation de certaines conditions et la préservation de ses intérêts. Malgré ces difficultés, les institutions européennes restent optimistes. Le processus de screening n’est pas seulement une étape clé pour assurer la conformité de l’Ukraine aux standards européens, mais aussi une démonstration de la volonté politique et de la capacité de notre État à réaliser des réformes importantes. Si la coopération entre l’Ukraine, l’UE et ses États membres continue dans cette dynamique, il est possible que les perspectives d’ouverture des négociations et de dépôt de la candidature à l’adhésion deviennent réalité dans un avenir proche, constituant une étape majeure sur le chemin de l’intégration européenne de l’Ukraine.

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