«La Solidarité européenne» insiste sur la nécessité de convoquer d’urgence une séance extraordinaire de la Verkhovna Rada avec la participation obligatoire du président Volodymyr Zelensky, afin d’entendre de sa part un plan clair de la part de l’Ukraine pour parvenir à la paix et d’obtenir des clarifications officielles sur l’état du processus de négociation

Chas Pravdy - 23 avril 2025 17:24

Cela a été exprimé par la coprésidente de la faction, Iryna Herashchenko, dans une publication sur sa page Facebook. Selon la représentante de « La Solidarité européenne », elle ose formuler la principale exigence : que la Verkhovna Rada ait la possibilité d’entendre personnellement Zelensky sur les mesures et initiatives prévues par l’autorité ukrainienne dans le contexte des négociations de paix en cours. Une attention particulière doit être portée aux questions concernant l’Accord sur les minerais, que Zelensky a justement annoncé comme le quatrième point de son plan « d’indestructibilité » à l’automne 2024. La question se pose alors : cet accord reste-t-il dans la liste « brute » des documents destinés à favoriser la paix et la stabilité dans le pays ? En effet, il est devenu l’un des éléments clés de l’ensemble de mesures proposées par l’autorité ukrainienne. Herashchenko souligne : les Ukrainiens ont le droit de connaître la vérité de première main, et non à travers les médias internationaux ou des sources extérieures à leur pays. Des sources non européennes, notamment des représentants des États-Unis, auraient soi-disant proposé à l’Ukraine et à la Russie un soi-disant « plan de paix », qui, selon une source, se résumerait à la capitulation (la reddition des positions) de l’Ukraine, plutôt qu’à une résolution réelle du conflit. Cela suscite encore plus d’inquiétudes, car les citoyens ukrainiens doivent avoir la possibilité d’entendre une réaction officielle et des explications de la part des autorités ukrainiennes concernant ces « propositions » et les perspectives de négociation. Herashchenko indique que depuis plusieurs mois, des représentants du gouvernement délégués par Zelensky au groupe de négociation évitent, sous divers prétextes, tout contact avec la Verkhovna Rada. Le ministre Andriy Sybiha et Rüstem Umerov ont été souvent absents des réunions portant sur la question des négociations, n’ont pas répondu aux demandes et n’ont pas fourni de rapports précis sur l’état des efforts diplomatiques. Cela soulève des doutes légitimes quant à la transparence et à l’ouverture du processus. « Le gouvernement ukrainien est obligé », insiste Herashchenko, « non seulement d’informer la société sur l’état de l’accord concernant les minerais, mais aussi de présenter un plan clair et réaliste pour parvenir à la paix, qui renforcera la coalition anti-Poutine et aidera à maintenir le soutien international à l’Ukraine ». C’est pourquoi la faction « La Solidarité européenne » insiste sur la tenue d’une rencontre ouverte avec Zelensky et avec les ministres directement impliqués dans le processus de négociation – Sybiha et Umerov – afin d’obtenir des réponses concrètes aux questions cruciérales. Les préconditions à ces demandes ont été évoquées à la fin de la semaine dernière : des informations ont circulé selon lesquelles l’administration de l’ancien président américain Donald Trump aurait transmis à la direction ukrainienne à Paris un court document, supposément la « proposition finale » pour une résolution pacifique du conflit dans l’Est de l’Ukraine. Cependant, des sources du gouvernement ukrainien rapportent que cette proposition est inacceptable pour Kiev, car, selon eux, elle met la Russie dans une position plus avantageuse, tout en laissant l’Ukraine dans l’incertitude quant aux perspectives réelles d’obtention de garanties et de sécurité. Les responsables et politiciens ukrainiens expriment leur opposition aux soi-disant « initiatives de paix », soulignant que la confiance dans les procédures diplomatiques et les accords extérieurs doit rester une priorité. La vice-première ministre et ministre de l’Économie, Yulia Sviridenko, a insisté sur le fait que l’Ukraine est prête à négocier pour la paix, mais n’a pas l’intention de capituler ni de céder face à la pression, ce qui pourrait accroître le risque de perdre son indépendance et ses intérêts nationaux. Ainsi, les revendications de « La Solidarité européenne » s’inscrivent dans un contexte où la communication ouverte entre l’autorité et la société devient la priorité absolue. La objectivité, la transparence et le réalisme des plans du gouvernement et du président doivent être considérés comme des objectifs clés en cette période de crise, laquelle exige de l’autorité ukrainienne une ouverture maximale et une transparence totale dans ses explications auprès de la population. La nécessité d’un dialogue public avec le président, les ministres et le cercle consultatif de la diplomatie ukrainienne demeure l’une des principales exigences de la fraction afin d’éviter toute dilution de la responsabilité et d’accroître le niveau de confiance dans les actions des autorités officielles en temps de guerre.

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