Au QG des Forces armées de l’Ukraine, une déclaration retentissante a été faite, confirmant la terrible vérité concernant les actions de la Russie dans la guerre contre l’Ukraine

Chas Pravdy - 22 avril 2025 19:42

Les représentants de l'organisme militaire ukrainien ont souligné que, dans leurs déclarations récentes, le président russe Vladimir Poutine a en fait reconnu la participation de la Russie à une série de crimes de guerre, notamment lors des frappes de missiles sur des cibles civiles, ce qui a entraîné de nombreuses pertes parmi la population civile. Le major Dmytro Likhovyi, porte-parole du QG, a publié sur sa page Facebook une analyse vidéo détaillant comment Moscou viole le droit humanitaire international. Ils ne cachent pas que les frappes sur les villes pacifiques sont des crimes de guerre délibérés visant à briser le moral du peuple ukrainien et à vaincre la résistance des défenseurs ukrainiens. De nouvelles confirmations des actions illégales de la Russie sont apparues à l'exemple des récents bombardements de missiles, qui sont devenus une tragédie pour les villes ukrainiennes. Ainsi, le 4 avril 2025, à Kryvyi Rih, l'armée russe a activé un missile balistique "Iskander-M" qui a frappé un quartier résidentiel dans le secteur de la rue Spivdruzhnosti. Cette attaque a fait 20 morts civils, dont neuf enfants, et plus de 70 personnes ont été blessées. Les déclarations officielles russes affirmaient que la cible du missile était le restaurant RoseMarine, où aurait eu lieu une réunion militaire avec l'OTAN, et où se seraient trouvés jusqu'à 85 militaires. Cette affirmation s’est révélée être l’un des mensonges les plus flagrants de la propagande russe. Les vidéos et photos prises sur place avant l’explosion ont confirmé la contraire : la trajectoire du missile était à plus de cent mètres du restaurant, dont le bâtiment est resté pratiquement intact, et il n’y avait aucun événement militaire dans la salle ce jour-là, seulement des civils — employés de l’industrie de la beauté, participants à une conférence et simples citoyens. Cela confirme encore une fois que la Russie vise délibérément l’infrastructure civile, mettant en danger la vie et la santé de milliers d’Ukrainiens. Un exemple encore plus tragique de crime de guerre a été l’attaque à Sumy, survenue le 13 avril 2025. Vers 10h20 du matin, l’armée russe a lancé deux missiles "Iskander-M/KN-23", dont l’un, équipé d’un ogive fissile, a touché le centre de congrès de l’Université d’État de Sumy. Ce bâtiment a été la victime du terrorisme russe. Quelques minutes plus tard, un second missile, à charge de frappe à sous-munitions, est arrivé et a explosé à 150 mètres de la cible. Les débris et le shrapnel ont blessé non seulement les rues, mais aussi des personnes dans un autobus passant à proximité, ainsi que celles présentes dans le centre de congrès, où se tiennent habituellement des événements publics. Ces frappes ont fait 35 morts, dont deux enfants, et 129 blessés, dont 17 mineurs. La propagande russe a tenté de déformer cette tragédie en accusant l’Ukraine de "multiples crimes de guerre", notamment d’"espèce de rassemblement militaire" dans le centre de congrès. Cependant, les faits montrent le contraire : il n’y a pas eu de rassemblement militaire dans cette salle ou de réunions officielles ce jour-là, et les participants aux dîners et événements programmés n’ont subi aucune blessure. Tous les morts sont des civils ou des témoins accidentels, seul deux soldats, également victimes accidentelles, passaient par la rue voisine. Une autre attaque massive a eu lieu en région d’Odessa le 19 avril. Les forces russes ont lancé des missiles sur des exploitations agricoles, provoquant d’importants incendies et des destructions. Heureusement, aucune victime civile ou infrastructure civile n’a été signalée. La Dépendance d’État ukrainienne pour les situations d’urgence a publié des photos et vidéos du lieu, attestant des destructions. Cette attaque démontre une fois de plus que la Russie viole activement le droit humanitaire international, par des attaques systématiques et ciblées contre des cibles civiles. Les violations des règles internationales de conduite des opérations militaires par l’armée russe ne sont pas seulement des crimes, mais aussi le signe d’un cynisme et d’une impunité à leur plus haut niveau. Le droit humanitaire international, y compris les Conventions de Genève, définit des règles strictes pour la protection des objets civils et interdit l’utilisation d’armes indiscriminées. La Russie essaie souvent d’étayer ses actions en prétendant que des cibles civiles sont des "entrepôts militaires" ou des "bases d’armements", mais cela n’est qu’une façon consciente d’ignorer les normes et principes internationaux. Selon la Convention de Genève et le droit coutumier, toute cible à vocation civile — école, hôpital, université — bénéficie d’un statut spécial et doit être protégée. Le centre de congrès à Sumy et autres infrastructures éducatives ou médicales sont de telles cibles. Leur destruction constituerait un crime de guerre selon le droit international. De même, l’utilisation d’armes à sous-munitions en zones densément peuplées constitue une violation flagrante de l’interdiction des armes non sélectives, car ces armes dispersent des dizaines ou centaines de sous-munitions sur une grande surface, causant des dégâts aux civils et détruisant les infrastructures. Bien que la Russie n’ait pas signé la Convention de 2008 sur les munitions à sous-munition, le droit international coutumier a déjà qualifié ces armes de interdites dans de telles circonstances. Par ailleurs, tout emploi d’armes contre des établissements d’éducation ou de santé viole les obligations de protection des infrastructures civiles, notamment prévues par la Déclaration sur la sécurité scolaire (Safe Schools Declaration). La protection des sites culturels et éducatifs incombe à tout pays en conflit, mais la Russie cyniquement ignore ces normes, ce qui confirme une fois de plus sa politique agressive et sans principes. Fort de tous ces faits et analyses, le QG souligne : les frappes russes contre des cibles civiles ne sont pas accidentelles, mais un crime délibéré et systémique. Elles violent non seulement le droit international, mais aussi les valeurs humaines élémentaires. Selon l’article 8 du Statut de Rome, ces actes sont qualifiés de crimes de guerre. L’histoire récente montre que les agresseurs restent responsables de leurs actes, même après de nombreuses années. L’Ukraine insiste pour retrouver et poursuivre en justice tous les responsables de ces crimes de guerre. La responsabilité et la justice sont la clé d’un avenir pacifique et de la restauration de l’équité dans l’État ukrainien. Car, les crimes de guerre commis par la Russie ne connaîtront pas de prescription, et la communauté internationale doit être unie dans la lutte pour leur juste condamnation.

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