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Chas Pravdy - 21 avril 2025 05:25

Les discussions autour des conditions potentielles de l’Ukraine pour mettre fin à la guerre s’intensifient de plus en plus, et les médias américains évoquent déjà des scénarios possibles qui feront l’objet de discussions à Kiev. En particulier, le journal The Wall Street Journal a publié des informations provenant de ses sources affirmant que les États-Unis insistent sur une série de compromis controversés capables de changer le cours du conflit et sa résolution. Cela inclut la reconnaissance par l’Ukraine de l’occupation de la Crimée par la Russie et le renoncement de Kiev à une intégration dans l’OTAN. Les propositions évoquées font partie d’un jeu diplomatique plus large, que Washington, Kiev et leurs partenaires européens mènent de plus en plus dans le but de stabiliser la situation. Selon le média, ces idées ont été exposées dans des documents confidentiels que des hauts responsables de l’administration de Donald Trump ont remis à leurs collègues ukrainiens lors d’une rencontre à Paris la semaine dernière. Plus tard, ces propositions ont reçu une confirmation lors de discussions à Londres, où se sont réunis des représentants des États-Unis, de l’Ukraine et de l’Europe pour coordonner leurs positions. Il est attendu qu’à la fin de cette semaine, en fonction de la constructivité des négociations, ces idées soient transmises à Moscou, qui, selon des sources occidentales, maintient ses objectifs de contrôle partiel ou total du territoire ukrainien. Les circonstances pour l’Ukraine dans ce contexte sont très difficiles. Washington, d’un côté, cherche à renforcer la pression sur les deux parties du conflit, et de l’autre, reste ouvert à de possibles compromis, qu’il considère comme une opportunité de mettre fin à la guerre. Bien sûr, cette perspective suscite de nombreuses questions et inquiétudes à Kiev : une véritable renonciation à l’OTAN et la reconnaissance de la Crimée comme territoire occupé peuvent-elles assurer la paix ? Ne constitueront-elles pas un sacrifice qui réduit les chances de récupérer les territoires perdus à l’avenir ? Dans la diplomatie américaine, on souligne que ces idées ne sont pour le moment qu’une « liste d’options possibles » proposées à Kiev pour discussion, et non pour adoption immédiate. Des responsables officiels insistent sur le fait que leur objectif est de recevoir un retour de la part de l’Ukraine, puisque tout renseignement dans cette direction demeure actuellement sous examen approfondi et fait l’objet de consultations diplomatiques. Quant à la reconnaissance de l’occupation de la Crimée, cela contredirait la politique américaine de longue date, qui, dès 2018, a officiellement condamné l’annexion de la péninsule par la Russie. À cette époque, le secrétaire d’État Mike Pompeo a souligné que changer les frontières par la force constitue une menace fondamentale pour le droit international. La reconnaissance réciproque de l’occupation constituerait une violation radicale de cette position et remettrait en question la politique à long terme des États-Unis vis-à-vis de l’agresseur russe. Une autre idée, qui suscite beaucoup de discussion publique, concerne la désignation de la zone autour de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia comme zone neutre sous contrôle américain. Selon des informations, une telle initiative pourrait créer un tampon et assurer un contrôle sur l’un des sites énergétiques clés de l’Ukraine, tout en réduisant les risques d’escalade autour de la centrale. En mars de l’année dernière, lors de négociations avec Volodymyr Zelensky, Donald Trump avait déjà évoqué l’achat possible de l’Ukraine et de ses installations nucléaires, déclarant que cette approche était « le moyen le plus fiable de protéger cette infrastructure stratégique ». Il est donc envisageable que si ce scénario est pris en compte, la centrale de Zaporizhzhia continue à fonctionner, fournissant de l’électricité aussi bien à l’Ukraine qu’aux territoires occupés par les forces russes. Le tout s’inscrit dans un contexte de déclarations propagandistes des deux côtés : le 11 avril, des messages en provenance de Saint-Pétersbourg ont évoqué une rencontre entre Vіtkoфф et Poutine, durant laquelle des voies de règlement du conflit ont été discutées. Le vendredi 17 avril, une rencontre s’est tenue à Paris entre une délégation ukrainienne et des représentants de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni, avec la participation de diplomates américains. Parmi les questions importantes figuraient non seulement les négociations pour un cessez-le-feu et des garanties de sécurité pour l’Ukraine, mais aussi la possibilité de mettre en place une force de paix multinationale. Après ces négociations, le 18 avril, le secrétaire d’État R. Rubio a déclaré qu’il était nécessaire de « déterminer dans les prochains jours » s’il était possible d’atteindre la paix à court terme et quelles démarches doivent être entreprises à cet effet. Selon lui, les États-Unis sont prêts à abandonner leurs efforts diplomatiques si, durant cette période, aucun progrès n’est constaté, ce qui témoignerait soit d’une volonté sérieuse de compromis, soit d’un manque de volonté politique pour résoudre le conflit. Les médias rapportent qu’à Londres, une décision pourrait être prise dès le 21 avril sur le régime final de cessation des hostilités. Tous ces scénarios restent incertains, et leur développement déterminera l’avenir de l’Ukraine, ainsi que le sort de son intégration internationale et de sa sécurité. En tout cas, à Kiev et sur le front diplomatique, les débats et la recherche de la solution optimale, qui satisferait toutes les parties et contribuerait à mettre fin à cette guerre dévastatrice, continuent activement.

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