L’Union européenne appelle la Russie à prouver sa volonté d’arrêter l’agression en Ukraine par des actions concrètes et tangibles

Chas Pravdy - 20 avril 2025 01:24

L’Union européenne a exprimé sa profonde préoccupation concernant les récentes déclarations des autorités de la Fédération de Russie sur une « trêve de Pâques » et a appelé le Kremlin officiel à confirmer ses intentions dans la pratique, et non seulement par des mots. Selon les informations des agences de presse, notamment Reuters, le 19 avril à Bruxelles, la réaction à la trêve « unilatérale » annoncée par le président russe Vladimir Poutine, durant les jours de fête de Pâques, a été réservée. Il est rapporté que les leaders européens reconnaissent que, pour réaliser tout accord de paix, il faut démontrer des actions concrètes, plutôt que des déclarations symboliques ou des cessez-le-feu temporaires, qui ne peuvent être qu’un artifice passager ou une mécanique politique. La principale porte-parole de la Commission européenne pour les affaires étrangères et la sécurité, Anita Hipper, a souligné que la Russie, qui a la réputation d’un pays agressif, doit prouver son absence dans la guerre contre l’Ukraine et prendre des mesures concrètes pour arrêter les hostilités et instaurer une paix durable et juste. Les responsables bruxellois rappellent qu’il y a plus d’un mois, l’Ukraine a sans condition déclaré sa volonté de « cesser totalement et sans réserve les hostilités » — en une formule ouverte, ce qui confirme son aspiration à la paix. Cependant, la Russie n’a toujours pas manifesté de mesures adéquates dans ce sens. Comme le soulignent l’Union européenne, le pays agresseur pourrait arrêter cette guerre à tout moment si cela lui était réellement nécessaire, et la responsabilité de la prolongation du conflit repose exclusivement sur ses épaules. « Nous continuons à soutenir l’Ukraine dans sa quête d’une paix durable, juste et globale », insiste Hipper. Contextes des événements : le 19 avril, lors de la fête de la Résurrection, le président russe Vladimir Poutine a annoncé une « trêve de Pâques » — de courte durée, du soir du 19 avril jusqu’à minuit le 21 avril, apparemment dans le but de suspendre temporairement les combats sur tout le territoire de l’Ukraine. Toutefois, les organes exécutifs du ministère de la Défense russe ont déclaré que les occupants respecteraient le régime de cessez-le-feu si Kyiv était prêt de manière égale et mutuelle à cette entente. Selon la position officielle ukrainienne, Kyiv adopte des mesures de réciprocité et est prête à mettre fin à la guerre ensemble, mais la situation sur le front ne témoigne pas encore de la conformité de la partie russe à ses promesses et au cessez-le-feu. Le vice-directeur de l’administration militaire de la région de Kherson, Oleksandre Prokudin, a rapporté que les attaques de drones russes dans la région se poursuivent sans interruption même après le début de la « trêve de Pâques ». De plus, depuis la soirée du 19 avril, les forces ukrainiennes et les autorités locales constatent que les bombardements et attaques sur différentes sections du front restent actifs, et que la traditionnelle « trêve » n’est qu’un mot vide sans efforts réels des deux côtés pour arrêter les hostilités. En général, les services de surveillance, notamment le projet DeepState, ont enregistré l’absence flagrante de signes de « trêve de Pâques » sur la majorité des lignes de front. Ils notent que les renseignements et les opérations militaires se poursuivent comme d’habitude des deux côtés, et que la situation soulève de nombreuses questions sur les véritables intentions de la Russie concernant la cessation de la guerre. Devant le chef de la commandement militaire ukrainien, le président Volodymyr Zelenskyi, un message clair a été exprimé le soir du 19 avril. Le chef de l’État a souligné qu’il n’y a aucune raison de considérer la déclaration de la « trêve » russe comme authentique et durable. Selon lui, les bombardements et les combats dans certains secteurs, notamment dans les régions de Kursk et Belgorod en Russie, persistent, ce qui indique l’incapacité de la Russie à respecter ses engagements rapidement, et sa volonté de continuer à utiliser cette soi-disant « moment critique » pour des provocations. Le chef de l’administration militaire de Kherson, Oleksandre Prokudin, a ajouté que les attaques de drones russes et les bombardements dans la région n’ont pas cessé, même après l’annonce du « cessez-le-feu ». En attendant, les défenseurs ukrainiens et les autorités locales ne excluent pas que la Russie utilise délibérément les jours fériés pour simuler une trêve, afin de poursuivre son agression et de continuer à mettre en danger la population civile et les forces ukrainiennes, tout en dénonçant l’ampleur de la vraie situation sur le front. Comme le résument les experts et analystes, la situation concernant la trêve demeure tendue, et les appels de l’Union européenne ainsi que des autorités ukrainiennes à des mesures concrètes pour la paix deviennent de plus en plus importants et urgents.

Source