Déclaration de la Russie concernant le « cessez-le-feu de Pâques » : en Donbas, les Russes ont de nouveau frappé sans pitié

Chas Pravdy - 20 avril 2025 12:24

Pendant que la Russie annonçait officiellement un « cessez-le-feu de Pâques » et promettait de cesser les hostilités en Ukraine, la réalité sur le terrain s’écartait considérablement des déclarations propagandistes et des paroles officielles. Même durant les longues périodes de silence de 30 heures, les forces russes ne se sont pas arrêtées – elles continuent de cibler délibérément les villes et villages pacifiques du Donbas, afin de poursuivre la rupture de la résistance ukrainienne et d’insuffler la peur dans le cœur des civils. Cette fois, l’attaque la plus flagrante a été menée par trois drones de classe FPV (de « first-person view » — drones équipés de caméras et contrôlés à la première personne) contre le volontaire Yevhen Tkachov. Son histoire illustre l’arrogance cynique avec laquelle les occupants russes violent le « cessez-le-feu pascal » et ignorent toutes leurs obligations humanitaires. Selon ses propres mots, Tkachov, profitant du « cessez-le-feu de Pâques », s’occupait de l’évacuation des civils de Zoria, un petit village au sud de Kostiantynivka, situé le long de la route du Donbas. Son objectif était d’escorter les personnes âgées et les familles en situation extrême, alors que les conditions étaient extrêmement dangereuses. Pendant tout ce temps, il conduisait un véhicule avec des rubans blancs — symbole de civils — pour montrer à l’ennemi qu’il n’était pas soumis aux objectifs militaires. Cependant, même sous les yeux de tous, lors d’une tentative de sortie du village, sa voiture a été frappée par trois drones. Selon Tkachov, lorsqu’il a aperçu le premier drone, il a tenté d’attirer l’attention de l’ennemi en allumant la signalisation d’urgence et en sortant de la voiture, exhibant un ruban blanc pour se distinguer comme civil. Mais cela n’a pas aidé — le drone a frappé la voiture à seulement quelques centimètres d’elle. Ses gestes d’avertissement n’ont pas empêché cette attaque brutale : le drone a littéralement « écrasé » la voiture, endommageant les pneus et provoquant la panique parmi les évacués, qui ont dû se cacher dans les buissons. En sauvant des vies humaines, Tkachov et deux évacués de sa voiture se sont enfuis dans la végétation, lorsque le deuxième drone a survolé la zone. Après plusieurs tours autour, il a lancé une « terrible » salve de tirs à deux mètres des personnes, blessant l’une d’elles par des éclats — une femme a été secouée au niveau des fesses. Pour la première fois durant cette période de chaos, Yevhen et ses accompagnants ont tenté de contacter la police et des volontaires, mais en vain : personne des forces de l’ordre ou des services humanitaires n’est venu à leur secours. Le troisième drone a finalement détruit leur véhicule — des débris et des dommages techniques ont rendu la véhicule ingérable. Heureusement, parmi les évacués, il y avait un homme et une femme, que les médecins ont rapidement emmenés à l’hôpital. Mais le rôle principal dans cette scène dramatique revient à l’activiste-volontaire : avec courage et détermination, il a réussi à extraire les personnes de la zone dangereuse, à préserver leur dignité humaine et à restaurer la foi en la victoire. Un fait particulièrement marquant dans cette histoire est que la voiture de Tkachov — celle sur laquelle il était en tant que prisonnier en 2014 à Sloviansk — a été à nouveau détruite par les forces d’occupation russes. Et ce n’est pas tout : parmi les blessés, il y avait sa femme, qui a été rapidement transportée à l’hôpital par les médecins. Le récit d’Yevhen confirme une fois de plus que les promesses de la Russie concernant un « régime de cessez-le-feu » sont juste des mots. Les ressources de monitoring, notamment le projet DeepState, ont enregistré que pratiquement tous les secteurs du front ne montrent aucune baisse significative de l’intensité des combats durant cette période de « cessez-le-feu pascal ». Le mode de tir en vigueur n’est qu’une formalité, car les Russes continuent de bombarder, détruisant l’infrastructure civile et tuant des civils innocents. Ainsi, pendant que les propagandistes du Kremlin parlent de « cessez-le-feu » et de « pause humanitaire douloureuse », les Ukrainiens sur le front continuent de lutter, de défendre leurs maisons et leur vie. Cela témoigne de l’indomptable résilience et de la ténacité de notre peuple face à la terreur systématique exercée par les occupants russes, qui ignorent cyniquement tout accord et toute loi humanitaire.

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