Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, dans son récent discours, a souligné que le pays agira selon le principe de réciprocité dans le cadre d’un éventuel cessez-le-feu de la part de la Russie

Chas Pravdy - 19 avril 2025 21:29

En même temps, il a insisté sur le fait que la situation sur la ligne de front reste tendue : les forces russes poursuivent leurs opérations de ratissage et n’abandonnent en rien leur activité d’artillerie, ce qui témoigne de l’absence de véritables intentions de paix de la part de Moscou. Le chef de l’État a annoncé cela via Telegram, ainsi que confirmé par des sources ukrainiennes, notamment l’UP. Zelensky a rappelé que le 30 mars, les États-Unis ont proposé d’instaurer une trêve de 30 jours — c’est-à-dire un arrêt complet des affrontements —, proposition que l’Ukraine a acceptée. Par ailleurs, les représentants du Kremlin ont alors exprimé une position plus favorable à cette initiative. Toutefois, le dirigeant ukrainien a précisé que le cessez-le-feu doit être mutuel et sans conditions. Selon lui, si la Russie accepte réellement cela, l’Ukraine y répondra de manière réciproque — en cessant également les attaques et l’utilisation de l’artillerie. Mais Zelensky a clairement fait comprendre que, pour l’instant, il n’est pas possible de faire confiance aux déclarations de Moscou, puisque la Russie manipule activement et utilise toutes les situations pour des manœuvres opportunistes. Le chef de l’État a ajouté qu’en cas de véritable volonté de la Russie pour la trêve et si les tirs s’arrêtaient, l’Ukraine serait prête à envisager sa prolongation après la période de Pâques, à savoir jusqu’au 20 avril. Selon lui, cela pourrait Constituer une opportunité pour une résolution pacifique du conflit, car une période de trois jours est le délai minimal nécessaire pour instaurer de sérieux intentions et une confiance mutuelle. Cependant, la situation soulève actuellement de vives doutes. D’après le commandement ukrainien, sur certains secteurs du front, de violents assauts russes et des bombardements à l’artillerie se poursuivent. Selon l’armée, nombre de tirs ont lieu précisément dans les régions de Lyman et Kramatorsk, où, en fin d’après-midi du 19 avril, l’activité ennemie a considérablement diminué, mais pas complètement cessé. La situation reste particulièrement tendue dans la direction de Kupiansk : selon les rapports ukrainiens, des tirs faibles mais continus y sont enregistrés 24 heures sur 24, mais la réalité est que samedi, Kupiansk a été frappé par un missile russe KAB, et il y a des discussions autour d’une possible « répétition » de la cessation des hostilités, qui devrait commencer à 18 heures. Dans l’ensemble, les soldats et les experts ukrainiens sont sceptiques quant à toute entente à long terme avec Moscou. Ils sont convaincus que le Kremlin exploite toutes les opportunités pour poursuivre son agressivité sous couvert de déclarations de trêve, tandis que ses véritables intentions sont clairement visibles à travers ses actions sur le front. Zelensky a encore insisté sur le fait que les Forces armées ukrainiennes et la direction ukrainienne agiront de manière exclusivement rationnelle, responsable et réciproque — chaque attaque recevra une réponse, afin de préserver la position défensive et d’éviter une escalation supplémentaire du conflit. Concernant les détails spécifiques de la situation, des rapports du commandant des forces unifiées d’Ukraine, Oleksandr Syrskyi, sont attendus périodiquement en soirée. Ces rapports permettront de clarifier la situation sur le front et de mesurer dans quelle mesure la menace de l’ennemi a diminué. Selon les données de l’armée ukrainienne, après 18 heures le 19 avril, l’activité des forces russes dans certains secteurs, notamment dans la région de Lyman et Kramatorsk, a effectivement diminué, mais n’a pas été arrêtée. Cette journée est à nouveau restée tendue, car samedi, la Russie a annoncé un « cessez-le-feu pascal » et a parlé de cesser les hostilités du soir du 19 avril jusqu’à minuit le 21 avril. Le ministère russe de la Défense affirme que ses troupes respectent le régime de cessation des tirs, à condition que l’Ukraine respecte également cette trêve. Cependant, des représentants ukrainiens, notamment le ministre des Affaires étrangères Andriï Sibiga, ont déclaré que les activités russes de bombardements et de drones se poursuivent même après l’annonce de la trêve. Ils ont souligné que l’Ukraine, dès le 11 mars, avait accepté la proposition des États-Unis concernant un « cessez-le-feu de 30 jours » et souhaite voir des mesures concrètes de la part de Moscou. Il convient également de noter qu’Oleksandr Prokudin, chef de l’administration militaire régionale de Kherson, a informé que les attaques de drones russes dans la région se poursuivaient malgré la déclaration prétendue de trêve. Cela confirme la tendance de Moscou à agir de façon irresponsable en menant des accords non tenus, et montre que le « calme » actuel n’est qu’une stratégie tactique, et non un véritable désir de mettre fin aux hostilités. En résumé, les dirigeants et défenseurs ukrainiens soulignent de façon cohérente que Moscou porte la preuve de ses intentions à travers son activité sur le front et maintient une situation tendue. L’Ukraine continuera d’agir uniquement dans ses intérêts, en appelant la communauté internationale à une attitude objective et à se préparer à toutes les éventualités. Selon le président ukrainien, la chose la plus importante est de préserver l’unité et la préparation face à tout défi, afin de ne pas laisser l’agresseur briser l’indépendance et la sécurité ukrainiennes.

Source