Un envoyé spécial des États-Unis, Steve Vitoff, a fait une déclaration inattendue concernant un éventuel compromis dans la guerre entre l’Ukraine et la Russie, suggérant qu’à un certain stade, l’Ukraine pourrait devoir céder une partie de ses territoires

Dans ses commentaires pour le journal américain Wall Street Journal, il a indiqué qu’au cours de négociations avec le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, le dirigeant russe était trop concentré sur les terres ukrainiennes, ce qui, selon Vitoff, pourrait indiquer que Moscou obtiendra une partie des régions occupées, mais pas toutes. Vitoff a souligné qu’il est important pour la Russie de garder le contrôle sur plusieurs régions, sinon sa stratégie n’aurait pas de sens. Cependant, selon lui, l’Ukraine pourrait continuer à conserver l’intégrité totale de son territoire si les forces d’occupation russes quittaient certaines zones. Avant tout, il a souligné que cette question concerne principalement les régions russophones où une majorité pro-russe est observée. « Quand on regarde huit ou cinq régions — la Russie et l’Ukraine — et qu’on réfléchit à leur valeur, on se rend compte que ces territoires ont leur importance pour les deux parties. Mais si une partie d’entre elles est plus russophone, votre perception à leur sujet change-t-elle alors ? » a demandé Vitoff dans son discours. Son intérêt pour cette question, selon l’auteur, consiste à comprendre à quel point il sera crucial pour le gouvernement ukrainien de garder le contrôle précis sur ces territoires, compte tenu de leur spécificité linguistique et culturelle. À noter qu’au début du printemps de cette année, Vitoff a évoqué pour la première fois, dans une interview à Tucker Carlson, les territoires ukrainiens occupés par l’armée russe. Il avait alors mal estimé leur nombre et peinait à se rappeler l’ensemble des régions occupées, ce qui a suscité des critiques de la part d’analystes et d’experts, ainsi qu’au sein de la Maison-Blanche et des milieux républicains. Certains observateurs et politiciens ont souligné que ces déclarations de l’envoyé spécial des États-Unis reflètent une problématique complexe à laquelle est confrontée la direction ukrainienne et ses parties prenantes. D’un côté, la nécessité de préserver la souveraineté et l’intégrité du pays ; de l’autre, les réalités du conflit armé et la possibilité de rechercher un compromis pour mettre fin aux hostilités. Il convient de rappeler que récemment, Vitoff a fait d’autres déclarations impopulaires pour l’administration américaine, notamment lors d’une intervention sur la chaîne Fox News, où il a suggéré qu’un accord de paix fixant la fin du conflit entre l’Ukraine et la Russie pourrait être envisageable en prenant en considération « cinq territoires » — un terme resté délibérément vague, ce qui a suscité une nouvelle vague de débats. Il n’a pas précisé quels régions cela concernait, ce qui a provoqué encore plus d’intérêt et de préoccupations chez les politiciens et experts ukrainiens. Dans le contexte des années passées, ces déclarations de Vitoff deviennent une indication intrigante d’un changement dans la position officielle et dans l’approche concernant le conflit ukrainien, ce qui pourrait, d’une manière ou d’une autre, influencer le niveau international et l’évolution du processus de négociation. La question de savoir si les États-Unis sont réellement prêts à faire des concessions pour mettre fin à la guerre reste incertaine, mais il ne faut pas la ignorer comme un facteur clé dans le discours politico-informationnel actuel entourant le conflit russo-ukrainien.