En Serbie, un important renouveau politique a eu lieu : le parlement du pays, le 16 avril, a entamé la voie vers la ratification du nouveau cabinet gouvernemental, dépourvu de l’influence de l’ostracisé acteur pro-russe Aleksandar Vulin, qui est soumis à des sanctions américaines

Chas Pravdy - 17 avril 2025 19:21

Cette démarche a suscité un vif écho dans le milieu politique serbe et revêtait une signification symbolique importante — un pays traditionnellement plus réservé envers Moscou a fait un pas significatif vers ses aspirations à l’intégration européenne. Selon les données officielles, 153 députés sur 199 présents en séance ont voté en faveur du nouveau gouvernement, ce qui témoigne d’un soutien majoritaire au sein du parlement. Les forces d’opposition se sont opposées, exprimant leur mécontentement, avec un total de 46 voix. Les autres députés, au moment du vote, se sont abstenus ou étaient absents, ce qui souligne la tension politique interne et la diversité des positions concernant la未来orientation. Après le vote, la présidente du parlement, Ana Brnabić, a annoncé une pause de 60 minutes pour des démarches organisationnelles et la préparation des députés à prêter serment devant le nouveau gouvernement. La nouvelle équipe est dirigée par le Premier ministre récemment nommé, Дюро Мацут — un endocrinologue connu en Serbie et novice en politique, choisi pour ce poste par le président Aleksandar Vučić. Il est à noter que dans ce nouveau gouvernement, seulement huit des trente membres sont de nouvelles nominations : les autres, notamment le ministre des Affaires étrangères, Marko Đurić, et le ministre de la Défense, Bratislav Gašić, ont conservé leurs postes. Cela témoigne d’une volonté de stabilité et de maintien de l’expérience dans des domaines clés de la politique. Un fait notable est la inclusion dans le gouvernement de trois nouveaux ministres soutenus par le mouvement citoyen « За народ и државу » (« Pour le peuple et l’État »), créé par Vučić. Par ailleurs, les départements de la défense et des affaires étrangères sont restés sous la direction de professionnels expérimentés, ce qui indique un équilibre entre nouvelles initiatives et volonté de préserver la stabilité dans la politique extérieure. Un sujet de discussion particulier a été l’absence dans le gouvernement de l’ostracisé politicien Aleksandar Vulin. Son absence, étant connu pour ses opinions pro-russes et étant sous sanctions américaines, a suscité de nombreuses hypothèses dans les médias et les cercles d’experts. Cela pourrait indiquer la volonté de la nouvelle direction de positionner plus clairement le pays sur la voie européenne et d’éviter les conflits politiques avec l’Occident. À rappeler que le précédent gouvernement de l’ancien président Miloš Vučić a été démis le 19 mars, suite à des protests anti-gouvernementales massives qui ont secoué le pays, obtenant le soutien d’une grande partie de la population, notamment de la jeunesse. À cette époque, le parlement serbe a adopté des décisions concernant des changements dans l’exécutif, dans le but de rechercher de nouvelles voies pour la stabilisation et le développement du pays. Dans l’ensemble, le processus de formation du nouveau gouvernement en Serbie a constitué un test pour la stabilité politique et l’orientation extérieure du pays. Désormais, le cabinet serbe doit assumer la responsabilité de la poursuite dans la voie d’intégration à la communauté européenne tout en restant prudent face aux défis et transformations internes. Une telle étape apparaît également comme un signal de la volonté de la nouvelle majorité de miser sur la stabilité, une redéfinition de la politique extérieure et l’établissement de processus démocratiques plus ouverts dans le pays.

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