Dans le cadre de la procédure pénale, qui fait actuellement l’objet d’une enquête active par les autorités compétentes, un nouveau volet est apparu dans l’affaire de l’ancien vice-président du Bureau du Président de l’Ukraine, Andriï Smirnov. Les organes anticorruption et de l’application de la loi ont annoncé une nouvelle suspicion à son encontre, relative à la légalisation de fonds illicites et à la réception de gains illicites à une échelle particulièrement importante. Cette information a été portée à la connaissance du public par des sources officielles — provenant du Bureau national anticorruption de l’Ukraine (NABU), du Procureur spécialisé anticorruption (SAP) et de sources de « Ukrainska Pravda ».
Selon ces sources, le 16 avril, des procureurs, sur ordre de la direction de la SAP, en collaboration avec des détectives du NABU, ont présenté de nouvelles accusations à l'ancien fonctionnaire conformément au code pénal. Rappelons qu'Andriï Smirnov a déjà été poursuivi précédemment pour enrichissement illicite : lui étant reproché d'avoir obtenu des actifs d'une valeur supérieure à 15,7 millions de hryvnias. Désormais, dans le cadre de cette nouvelle affaire, l'enquête se concentre sur les faits de légalisation de ces fonds ainsi que sur d'éventuelles actions de corruption et de corruption active. Les détails indiquent que la suspicion se concentre sur la période 2019–2021, lorsque l'ancien adjoint du chef du Bureau du Président aurait collecté des fonds en espèces qu'il aurait ensuite tenté de légaliser par le biais de la construction de logements privés dans le sud de l'Ukraine, dans une zone de loisirs en Odessa. Selon l'enquête, le suspect aurait acquis illégalement en liquide des sommes importantes, et dans le but de blanchir l'argent obtenu, il les aurait transformées en travaux de construction et en biens immobiliers. Notamment, pour dissimuler l'origine des fonds, il aurait contacté les bénéficiaires de terrains en bord de mer, leur transférant près de 6,5 millions de hryvnias pour la construction de cottages privés d'une superficie totale de plus de 300 m². Ensuite, après la notification de suspicion, la propriété contrôlée a été temporairement transférée à des personnes fictives pour éviter des complications juridiques. En mai 2024, notamment, elle a été enregistrée au nom d'une personne de confiance, ce qui complique encore davantage l'affaire et facilite la clarification des actes illicites de l'officiel. Une autre histoire tout aussi intéressante concerne le commanditaire — le propriétaire d'une entreprise de construction, qui en 2022 aurait proposé à Smirnov une corruption de plusieurs centaines de milliers de dollars américains. Selon l'enquête, cet homme d'affaires aurait offert 100 000 dollars pour faciliter la réduction de la concurrence lors d'enchères publiques — afin que sa société devienne le gagnant du marché et puisse construire des projets en bord de mer. En échange, il attendait que l'ancien adjoint d'Yermak influence la suppression d'une décision de la Commission Antimonopole concernant un certain appel d'offres. D’après les témoignages obtenus et les matériaux de l’enquête, Smirnov aurait donné son accord et rempli ses obligations en utilisant ses pouvoirs officiels. En conséquence, en mai 2024, l’AMCU (Autorité de la concurrence) a adopté une décision qui a favorisé des résultats avantageux pour cet homme d'affaires. Officiellement, l'ancien vice-président du Bureau du Président, Andriï Smirnov, est actuellement poursuivi pour réception de gains illicites de 100 000 dollars ainsi que pour la légalisation des fonds obtenus de manière illégale. Dans le cadre de cette affaire pénale, il est poursuivi en vertu des articles relatifs à la corruption passive, ainsi qu'aux graves infractions de légalisation et de blanchiment de fonds. Actuellement, le tribunal a fixé une caution de 10 millions de hryvnias, qu'il a déjà payée à la fin mai. Par ailleurs, l'enquête se poursuit, et les détectives rechercheront d’autres personnes impliquées, susceptibles d’avoir été associées à ces crimes d’ampleur conditionnellement connue. Une autre affaire à faire grand bruit concerne les biens immobiliers et actifs patrimoniaux de la famille Smirnov. Des journalistes de "Ukrainska Pravda" ont déjà en février 2023 découvert que le frère de l’ancien fonctionnaire, Ihor Smirnov, avait acquis en une année plusieurs biens importants dans les montagnes des Carpates, achetant un appartement et un terrain à un prix nettement inférieur à la valeur marchande. La valeur de ces biens était estimée à plus de 250 000 dollars, alors que les frères n’avaient pas fourni d’explications convaincantes sur l’origine de ces fonds, ce qui a encore renforcé les soupçons quant à leur véritable source. Le licenciement de Smirnov de son poste de vice-président du Bureau du Président a eu lieu fin mars 2023. La raison en était une enquête sur des liens de corruption et d’autres violations potentielles. Selon des sources non officielles, la situation a été longuement examiné au sein des cercles dirigeants, et Smirnov lui-même a indiqué à "Ukrainska Pravda" que la perquisition et la notification de suspicion s’étaient déroulées "rapidement et délicatement". Cependant, plus d’un an après, l’enquête est toujours en cours, et les autorités n’excluent pas la possibilité d’impliquer d’autres personnes dans cette chaîne de crimes. Selon l’analyse, il ne s’agit pas seulement d’un cas isolé de corruption. C’est un exemple frappant de manifestation systémique de la captation des ressources de l’État et des abus potentiels de hauts responsables, ce qui mine la confiance dans le système juridique national. "Ukrainska Pravda" affirme que l’affaire Smirnov — n’est qu’un des nombreux exemples d’abus répandus dans ce secteur, qui, à la lumière de nouveau faits, surgissent de plus en plus. Les législateurs et les forces de l’ordre promettent de continuer à lutter activement contre la corruption, en espérant faire triompher la justice dans cette affaire à fort retentissement.